Dans le dernier rapport Doing Business, publié le 25 octobre dernier, le Gabon s’est hissé au 164e rang mondial. Soit trois places de moins qu’en 2016 pour le pays, qui a pêché en matière de «commerce transfrontalier»; d’«exécution des contrats» et de «règlement de l’insolvabilité».
Léger recul pour le Gabon dans le rapport «Doing Business 2017», publié le 25 octobre dernier par la Banque mondiale. Totalisant un score de 45,88% en matière de «facilité des affaires» le pays s’est hissé au 164e rang mondial (36e en Afrique). Soit un recul de trois places par rapport à 2016.
Selon le rapport économique, le pays n’a opéré de réformes significatives que dans le domaine du «règlement de l’insolvabilité» avec un indice sur la pertinence du cadre juridique de l’insolvabilité (0-16), évalué à 9 contre 6.2 en Afrique subsaharienne et 12.1 au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Malgré ces réformes, le Gabon recule dans tous les 10 domaines de la réglementation des affaires, analysés par les experts de la Banque mondiale. Une détérioration de la qualité et de l’évolution du climat des affaires différemment appréciable.
Dans certains axes comme la «création d’entreprise», l’«octroi de permis de construire» et le «raccordement à l’électricité» le pays engrange respectivement (0.14, 0.02 et 0.08) points ; se stabiliser par contre dans les domaines «transfert de propriété», l’«obtention de prêts», la «protection des investisseurs» et le «paiement des impôts».
En revanche, le pays a enregistré une dépréciation au niveau du «commerce transfrontalier, 0.49»; de l’«exécution des contrats, 2.45» et du «règlement de l’insolvabilité, 0.11».
«152e (le Gabon, ndlr) dans le domaine de la création d’entreprise, il faut pour un entrepreneur 50 jours pour l’obtention d’une autorisation d’exercer, contre 28 en Afrique subsaharienne et 9 maximum au sein de l’OCDE. Même difficulté dans le processus d’obtention d’un permis de construire pour une construction simple qui nécessite 329 jours, comparé à 150 jours dans la région Afrique subsaharienne», note le rapport.
De manière beaucoup plus globale, le rapport Doing Business constate que 47 économies africaines évaluées sur l’amélioration du cadre des affaires ont mis en œuvre 80 réformes entre 2015 et 2016. Cette performance représente une hausse de 14% comparée à l’année précédente.
Ce rapport évalue les réglementations affectant les entreprises locales dans 190 pays et classe les pays selon 10 domaines de la réglementation des affaires que sont la «création d’entreprise», l’«octroi de permis de construire», le «raccordement à l’électricité», le «transfert de propriété», l’«obtention de prêts», la «protection des investisseurs», le «paiement des impôts», le «commerce transfrontalier», l’«exécution des contrats» et le «règlement de l’insolvabilité».
Dans le classement mondial, on retrouve dans le Top 10 des meilleurs pays réformateurs, cinq pays européens, trois de l’Asie, un du continent américain et un de l’Océanie. Les trois premiers sont la Nouvelle-Zélande, Singapour, et le Danemark. En Afrique subsaharienne, l’Ile Maurice (49e mondial) conserve sa première place, suivie du Rwanda (56) et du Botswana (71). Les pays les moins bien classés de la région sont l’Erythrée (189) la République Centrafricaine (185), la Somalie (190) et le Soudan du Sud (186).