Le rapport Doing Business 2017 de la Banque mondiale vient tout juste de paraître. Dans cette 14ème édition, le Gabon occupe le 36ème rang africain, tout en étant en tête du peloton de la zone Cemac. Une position qui ne signifie pas forcément que « tout est mieux dans le meilleur des mondes », comme le clame la maxime.
L’économie gabonaise n’a pas connu de grandes mutations ces deux dernières années, mais pourtant le dernier rapport Doing Business 2017 de la Banque mondiale apprécie favorablement l’économie nationale. Le rapport se base sur la création d’entreprise, l’octroi de permis de construction, en passant par le raccordement à l’électricité, sans omettre l’enregistrement de la propriété, l’obtention de crédit, la protection des investisseurs, au paiement des impôts, au commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et la capacité de résoudre l’insolvabilité. Des secteurs, n’ayons pas peur de le dire, dans lesquels aucune grande amélioration n’a été enregistrée sur la période.
Dans cette dernière édition, le Gabon gagne deux places cette année (164e au plan mondial et 36e en Afrique). Des performances peu flatteuses qui révèlent une stagnation de la situation de l’économie nationale, malgré son bond enregistré dans la sous-région, la zone Cemac. Oui, reconnait le rapport, le Gabon a mis en place une politique d’insolvabilité plus facile en présentant une nouvelle procédure de conciliation pour des entreprises en difficulté financière et une procédure de règlement préventive simplifiée pour de petites entreprises mais sans plus.
Entre le dernier rapport Doing Business et celui de 2017, le Gabon perd 8 places en termes de création d’entreprise avec un indice de 76.28. Un écart interpellateur, quand on sait que le rapport met l’accent sur « l’égalité de chances » dans le monde. Pour le nouveau Gouvernement, l’heure est donc au travail.