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Transformation du bois : Atout majeur du Gabon pour la diversification de l’économie
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Gabon Economie
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© Gaboneco par DR
Réformé en 2009, le secteur du bois au Gabon connaît des difficultés dues au retard de remboursement de la TVA par l’Etat gabonais
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Dans le but de multiplier les sources de croissances, les autorités gabonaises renforcent ont davantage renforcé les exigences liées aux exportations de bois afin d’augmenter les recettes commerciales et de rehausser la valeur de l’industrie de la transformation du bois.

En juillet dernier, le Conseil des ministres a marqué son accord au projet de décret soumis par le ministère de la Protection de l’environnement et des ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer portant sur le séchage du bois destiné à l’exportation. Lequel permet d’alléger le bois en le rendant plus résistant tout augmentant sa valeur marchande. Grâce à ces nouvelles restrictions, le gouvernement espère accroître les recettes issues des exportations des grumes et des produits du bois, qui représentaient environ 20 % des exportations totales en 2015, soit une valeur estimée à 1,08 milliard de dollars (985,2 millions d’euros), selon les chiffres avancés par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.

De nouvelles mesures au profit de l’industrie du bois
Ces mesures s’inscrivent dans une initiative plus vaste lancée par le gouvernement qui cherche à plus que tripler la contribution du secteur forestier au produit intérieur brut (PIB) pour atteindre les 10 %, d’après la dernière ébauche du nouveau code forestier gabonais.
Le pays possède suffisamment de ressources pour atteindre cet objectif. En effet, le Gabon dispose d’une superficie forestière de 22 millions d’hectares, soit près de 85 % du territoire national. Ces forêts présentent un potentiel d'exploitation estimé à environ 12,5 millions d’hectares. Le pays compte plus de 400 essences d'arbre, dont l’okoumé, un bois d’une excellente qualité utilisé dans la fabrication du contreplaqué et qui représente 25 % des ressources forestières du Gabon.

Conformément aux efforts déployés par le pays afin de remonter la chaîne des valeurs dans les marchés clés des matières premières, le gouvernement a interdit en 2010 les exportations de grumes, contraignant les compagnies forestières à augmenter leurs activités en aval, notamment leurs activités de deuxième transformation, qui transforment le bois brut en matériaux, comme le contreplaqué.
Si dans les mois qui ont suivi sa mise en application, l’interdiction des exportations de grumes a eu des incidences négatives sur les recettes, l’initiative semble porter ses fruits à plus long terme. En effet, selon les chiffres avancés par la Banque africaine de développement, suite à cette mesure, l’on dénombre aujourd’hui plus de 112 unités de transformation de bois. Parallèlement, le nombre de personnes employées dans les usines menant des activités de transformation a crû de 160 % entre 2009 et 2015 pour s’établir à 8 000, selon la Direction générale, de l’économie.
Un autre décret a été voté en juillet dernier portant sur la création de la Bourse nationale du bois du Gabon (BNBG). D’après le Conseil des Ministres, la BNBG a pour mission de superviser l’industrialisation du secteur, de réguler l’activité du commerce et d’industrie de transformation et de contribuer au contrôle de l’exploitation illégale de la ressource. De plus amples détails sur le BNBG seront communiqués au cours des prochains mois.
Une stratégie de croissance à long terme

L’intérêt du Gabon pour les exportations de grumes à valeur ajoutée s’inscrit dans une stratégie de croissance à long terme, appelée le Plan stratégique Gabon émergent, qui vise à diversifier l’économie qui repose principalement sur l’exploitation du pétrole. En effet, l’or noir représente depuis des années environ 80 % des recettes d’exportation.
L’an dernier, les exportations totales ont reculé de 2,8 % pour tomber à 3,89 mille milliards de francs CFA (5,84 milliards d’euros). Cette chute est en grande partie liée à la baisse des exportations pétrolières (-7,5 %). Ainsi, l’industrie forestière semble être un domaine porteur vers lequel le Gabon a raison de se tourner, le volume des exportations de grumes et de produits du bois ayant augmenté de 2,8 % au cours des 12 derniers mois.
L’an passé, le Gabon a produit 1,36 million de mètres cubes de bois, d’une valeur approximative de 35,19 milliards de francs CFA (52,8 millions d’euros). Un peu plus de 70 % de la production est destinée actuellement à l’exportation, dont les principaux clients se trouvent en Europe et en Asie.
En vue d’encourager la transformation des matériaux bruts sur place, le gouvernement et Olam International ont créé en 2011 la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok. La ZES, qui est située à 27 kilomètres de Libreville, s’étend sur 1 100 hectares.

Dans cet espace économico-industriel, les entreprises, dont celles qui transforment le bois, bénéficient d’avantages fiscaux : une exonération de l’impôt sur le revenu au cours des 10 premières années de service puis un taux préférentiel de 10 % au cours des 5 années suivantes. La ZES est équipée d’infrastructures réservées aux sociétés qui y sont implantées et le gouvernement offre des services à guichet unique aux entrepreneurs de la zone (traitement des permis, des visas, etc.).
A l’heure actuelle, on compte sept entreprises de transformation du bois dans la ZES, dont Krishna, Shinago, Otim Veneer, Gabon Wood Industries et Wood Tech – un chiffre qui devrait tripler d’ici la fin de l’année, selon Gagan Gupta, directeur général de la filiale gabonaise du groupe Olam.
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