Pour sortir de la crise financière dans laquelle elle est engluée depuis octobre 2015, la Postbank a besoin de 61 milliards de FCFA.
61 milliards de francs CFA ! Telle est la somme dont a besoin Postbank pour son plan de redressement. C’est du moins ce qui ressort de la conférence de presse, ce 24 octobre, du Conseiller du directeur général et membre comité technique, chargé du suivi des activités de Post Bank, Alain Ndoutoume Ngomo.
En proie à une crise de liquidité sans précédent depuis octobre 2015, un comité de pilotage technique avait été créé dès l’arrivée de Michael Adande à la tête de la structure, en vue de son redressement. Il ressort des conclusions de ce comité, selon Alain Ndoutoume Ngomo, que les difficultés de Postbank sont aujourd’hui de deux ordres : les difficultés financières et opérationnelles.
Sur le plan financier, Postbank est en proie à des problèmes qui ne lui ont pas permis d’honorer toutes les demandes de retrait à ses guichets de la part de sa clientèle. Au niveau du plan opérationnel, Postbank fait face, depuis octobre 2015, à l’absence d’un système informatique fiable lui permettant de répertorier toutes les activités exercées à son sein, aussi bien à Libreville que sur toute l’étendue du territoire. « Postbank n’avait pas un outil informatique digne de ce nom et sécurisé. On ne savait pas en réalité qui faisait quoi au sein de Postbank et comment», a expliqué le Conseiller du directeur général.
Pour résorber toutes ces difficultés, un plan de redressement chiffré et un calendrier de mobilisation de fonds ont a été transmis au gouvernement par l’entremise du ministère de la Communication. Evalué à 61 milliards de FCFA, il sera supporté par l’Etat gabonais.
Tous les regards sont donc désormais tournés vers le gouvernent qui va décider de la vie ou de la mort de cette banque comme le dit clairement Alain Ndoutoume Ngomo. «Oui nous nous avons des problèmes financiers, mais vous comprenez que ces problèmes ne trouveront des solutions que si l’Etat met à notre disposition des fonds qu’il faut» a-t-il plaidé. Au regard des contraintes financières actuelles de l’Etat, ce plan de redressement verra-t-il le jour dans un horizon visible ? Rien n’est moins sûr. La Postbank a été superbement ignorée de la feuille de route du gouvernement sur les mesures prioritaires des 100 premiers jours. Toute chose qui n’augure pas des lendemains meilleurs pour les clients de la Postbank.