Le syndicat a conditionné la reprise des cours à la satisfaction de certains préalables, en tête desquels le paiement d’arriérés et la libération de certains de ces membres en détention.
Les enseignants-chercheurs des universités et des grandes écoles du pays ne sont pas prêts à renouer avec l’ambiance des amphithéâtres, tel que souhaité par leur tutelle. Surtout pas avant le paiement des sommes dues et la libération de leurs camarades syndicalistes incarcérés à la prison centrale de Libreville.
Réunis le 21 octobre dernier à Libreville, les membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) ont conditionné la reprise des cours au paiement intégral des sommes qui leur sont dues par l’Etat. A cette condition s’ajoute également celle de la libération de certains de leurs collègues, incarcérés depuis trois mois.
«Quels sont ceux qui sont pour le paiement des sommes dues et la libération de nos amis syndicalistes avant tout démarrage d’activités pédagogiques dans les universités et grandes écoles ?», a interrogé le président du Snec, lors de l’assemblée générale tenue à Libreville. A cette question de Jean Remy Yama, l’ensemble des syndicalistes a voté à l’unanimité le blocage des activités académiques, dans structures universitaires publiques jusqu’à satisfaction de leurs doléances.
Reconnaissant par ailleurs que «l’année académique 2015-2016 a déjà été marquée par une crise sans précédent, dont les conséquences ont gravement impacté l’esprit et le corps des enseignants-chercheurs, qui revendiquent légitimement des meilleures conditions sociales», le Snec a réitéré sa détermination de voir la dignité de l’enseignant-chercheur être respectée.
D’ailleurs, les recteurs d’universités et directeurs généraux de grandes écoles d’enseignement supérieurs publics au cours d’une réunion avec l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, le 19 septembre dernier à Libreville, présageaient déjà d’une impossibilité de reprise des activités en raison de la crise socio-politique actuelle.