Après le décès de David Prestige Nziengui Mandoumbou, le 31 août 2016, à la suite d’une mutinerie, ses parents exigent du directeur de la prison centrale de Libreville la vérité sur les conditions de la mort du jeune garçon.
Le colonel Paul Mitombo, nommé directeur de la prison centrale de Libreville en fin-août dernier, devrait bientôt faire face à la justice. C’est en tout cas ce qu’espèrent les parents de David Prestige Nziengui Mandoumbou, plus d’un mois après le décès de leur fils. Le jeune garçon, placé en détention préventive le 20 avril 2016, a trouvé la mort le 31 août dernier à la prison centrale de Libreville, comme l’atteste le certificat de décès établi par le directeur du service de santé pénitentiaire mis à la disposition de l’avocat de la famille, Jean Pierre Akumbu M’Oluna. Le décès du jeune garçon serait survenu à la suite d’«une mutinerie» survenue au sein de la prison peu après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo.
Pour Donatien Nziengui Nziengui, le père du jeune garçon, il s’agit de faire toute la lumière sur les véritables conditions de sa mort. D’autant qu’il assure n’avoir jamais été dument informé de la disparition de son fils par les responsables de la prison. «C’est de façon fortuite que l’exposant a appris le décès de son fils», lit-on dans la requête en référé de l’avocat de la famille. Pis, plutôt que de rechercher les parents du jeune David, la direction de la prison aurait entrepris des démarches visant à l’inhumer en tant qu’«indigent».
Ayant choisi de garder la dépouille à la morgue, les parents attendent qu’une autopsie soit faite pour déterminer les circonstances de la mort du mineur, quand certains s’avancent déjà sur l’hypothèse d’une intervention des forces de l’ordre, le 31 août dernier, qui aurait mal tourné. Un médecin légiste devrait bientôt dire si David Prestige Nziengui Mandoumbou est mort par balles ou des suites d’autres blessures.