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Robert Bougi à Ali Bongo : «La planète sait que tu as perdu l’élection !»
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Gabon Review
Avocat
© Autre presse par DR
Avocat franco-sénégalais Robert Bourgi
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Ayant pris part, le week-end dernier, à la marche des Gabonais de France en contestation à la réélection d’Ali Bongo, l’avocat franco-sénégalais a exhorté le président de la République à quitter le pouvoir.

On ne l’avait plus vu depuis la fin de la campagne électorale de la dernière présidentielle au Gabon. Certains l’avaient donné pour mort. Robert Bourgi est réapparu le 22 octobre dernier à Paris aux côtés des Gabonais de France. L’avocat d’affaires franco-sénégalais, qui se définit comme l’héritier spirituel de Jacques Foccart, personnage central de la «Françafrique», a tenu à manifester, lui aussi, contre la réélection d’Ali Bongo en août dernier. L’occasion pour lui d’appeler le président de la République à quitter le pouvoir. A la faveur d’un entretien à Echos du nord, il s’est voulu porteur de bons conseils.

«Ali (Bongo), la planète sait que tu as perdu les élections. Tu le sais toi-même. A ce jour, une quantité microscopique d’Etats a reconnu ta pseudo victoire», a-t-il lancé au président de la République, non sans se moquer du dialogue politique que celui-ci entend organiser dans les prochaines semaines, pour tenter de sortir de la crise politique actuelle. «Plutôt que d’inviter au dialogue que seuls de microscopiques hommes politiques ont accepté, tu devrais réparer les horribles dégâts commis par ta soldatesque», a-t-il exhorté, regrettant les morts, les blessés et les prisonniers enregistrés à la suite des émeutes du 31 août au 1er septembre 2016. Pour Robert Bourgi, il s’agit essentiellement de Gabonais qui ont «voulu et obtenu le changement».

«Il te revient de réparer tout cela», s’est-t-il adressé à Ali Bongo, l’invitant à parler avec les familles meurtries. «Parle à leurs responsables, et sache trouver les mots et les moyens qui consolent les Gabonais des neuf provinces qui sont une seule et même famille», lui a-t-il conseillé, tout en lui demandant de quitter le pouvoir par la suite : «Ce qu’attendent 80% du peuple, c’est ton départ du pouvoir sans condition. Jean Ping, après sa victoire, a donné à certains ambassadeurs certaines garanties concernant ton départ». Pas sûr que son appel soit suivi d’effet de la part de l’intéressé avec lequel il entretient des rapports plutôt conflictuels depuis son divorce d’avec le pouvoir de Libreville.
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