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Climat des affaires : l’incertitude des investisseurs étrangers
Publié le lundi 24 octobre 2016  |  Gabon Economie
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Le risque pays n’est pas des plus reluisants pour le Gabon en ce moment en plus de la mauvaise image qu’aura affichée ce pays auprès des investisseurs étrangers pendant la période postélectorale.

Dans quelques jours, la Banque mondiale publiera son rapport annuel sur le climat des affaires, Doing business 2017. Un rapport des plus attendu par les investisseurs nationaux et internationaux, et considéré comme un baromètre des investissements dans chaque pays par ceux-ci. Au regard de l’actualité ces derniers mois on peut s’inquiéter du fait que la viabilité de l’environnement des affaires au Gabon s'amenuise au fil du temps. Les troubles post électoraux qui ont secoué le pays pendant quelques jours, auront laissé l’image d’un pays politiquement instable aux yeux de quelques investisseurs. Au-delà des casses et des émeutes enregistrées à travers le pays, certains opérateurs économiques étrangers travaillant dans le secteur de la grande distribution auront été les plus touchés.

Aujourd’hui l’un des chantiers sur lesquels doit se pencher Ali Bongo est celui de l’attraction des investisseurs étrangers au Gabon. La crise politique étant résolue, le pays doit à présent reconquérir les investisseurs dont il a besoin pour la relance de son économie. « L'incertitude politique n'est guère appréciée par les investisseurs, et joue négativement sur leur confiance », soulignait Stéphane Colliac, économiste Afrique chez Euler Hermes sur les antennes d’une chaine de télévision. « Sans ces investisseurs, il sera difficile pour le Gabon de financer la diversification de son économie », poursuit-il avant de constater que « les investissements directs étrangers (IDE) ont déjà diminué de 38 % en 2015 à 623 M de dollars ». Des indicateurs qui laissent penser que les rangs bougeront dans le classement Doing business 2017 qui sera publié dans quelques jours.

Levée des fonds
La situation économique gabonaise se trouve aussi hypothéquée par la baisse des investissements en 2016. Sans être exceptionnellement positive, le Gabon fait toujours une meilleure résistance aux conséquences de la baisse des prix du pétrole. A titre illustratif, la direction générale de la comptabilité et du trésor a lancé le 7 septembre 2016 pour le compte de l’Etat gabonais, l’émission des bons du trésor. Alors qu’il cherchait 6 milliards de Fcfa sur le marché financier, l’émission n’a pu être souscrite qu’à hauteur de 4 milliards de Fcfa soit un taux de 66%. Alors que quelques semaines plus tôt le 24 aout 2016 soit trois jours avant l’élection, le pays a réalisé un score de 146,875% en mobilisant 11,750 milliards de Fcfa sur 8 milliards de Fcfa sollicités. Cette contreperformance avait été imputée à la situation politique post-électorale tendue qui a grippé le marché des souscriptions et conduit les investisseurs à davantage de prudence.

Dans un rapport intitulé « les cahiers économiques du Gabon en 2015 », la banque mondiale relève les mêmes contraintes qui plombent l’investissement dans ce pays depuis au moins trois ans. Environnement des affaires contraignant, coût élevé de faire des affaires, lenteurs des procédures, Une faible intermédiation financière. On note que le crédit au secteur privé représente tout juste 15 % du PIB, bien en-dessous de la moyenne des économies de même niveau. Un marché du travail rigide. Bien que l’embauche soit relativement aisée, le nombre d’heures de travail s’avère rigide. Des contraintes qui constituent des obstacles majeurs au développement du secteur privé non pétrolier et à la diversification de l’économie. Classé 162e lors du dernier classement Doing business (2016), le président gabonais s’est donné pour objectif à l’horizon 2022 de placer le Gabon dans le Top 10 des pays réformateur du cadre des affaires en Afrique.
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