Du jeudi 28 au vendredi 29 novembre 2013, Oyem, le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, a vibré au rythme d’une ambiance pour le moins inhabituelle. Outre la caravane médicale qui y est arrivée le 25 novembre, une bonne frange de la population a retroussé les manches pour remédier au problème d’insalubrité qui y prévaut depuis de nombreux mois.
Depuis lundi 25 novembre 2013, une importante caravane médicale s’est arrêtée à Oyem et dans d’autres villes de la province du Woleu-Ntem. Les agents de la Direction générale de la Santé militaire y campent en effet pour permettre aux populations du septentrion de bénéficier gratuitement de traitements et de nombreux produits pharmaceutiques. Déployés à Bitam, Minvoul, Mitzic et Medouneu, principales localités de la province, ces militaires de diverses spécialités médicales traitent les patients et procèdent à des campagnes de sensibilisation sur le VIH/Sida en prélude à la journée mondiale consacrée à la lutte contre ce fléau. C’est la deuxième fois depuis de nombreuses années que la province enregistre ce beau geste de la Direction générale de la santé militaire.
Si l’initiative est fortement louable et appréciée par les populations du Woleu-Ntem, celles-ci se félicitent également de la résolution du gouverneur de la province septentrionale, Gustave Meviane M’Obiang. Conscient de l’état d’insalubrité criard dans lequel croupissait Oyem depuis plusieurs mois, celui-ci a mis sur pied, le 28 novembre dernier, une modeste équipe de jeunes et de quelques adultes pour nettoyer le chef-lieu du septentrion gabonais. Accompagnée de la première autorité administrative de la province, cette équipe a parcouru les artères de la ville, outils nécessaires en main, traquant le moindre déchet sur la voie publique.
Il était nécessaire que Gustave Meviane, en sa qualité de représentant du chef de l’Etat dans le Woleu-Ntem, prenne à bras le corps la question de l’insalubrité d’Oyem, même si la répétition de cette initiative n’est pas encore programmée dans les mois à venir. Il semble, cependant, que cette initiative ait été motivée par la visite presqu’inopinée d’Ali Bongo à Oyem hier, vendredi 29 novembre, dans le but de d’évaluer par lui-même le déroulement de la caravane médicale. Il n’en demeure pas moins que la nouvelle sortie du gouverneur est venue, une fois de plus, ravir la vedette d’un maire sortant, Rose Allogho-Mengara, au plus bas de la courbe d’estime des populations ces derniers temps, se raconte-t-il.
