Depuis Paris, le groupe dément formellement le licenciement de 11 de ses employés, contredisant le prétexte de la grève des syndicalistes qui exigent leur réintégration.
Pour la première fois depuis le début de la grève au sein de Maurel & Prom Gabon, la direction générale de la compagnie a réagi. Depuis Paris où se trouve le siège de la compagnie française d’exploitation pétrolière, les responsables de Maurel & Prom ont commis un communiqué qui vient contredire les affirmations de l’Organisation nationale des employés du secteur pétrolier (Onep) au Gabon. Selon ce communiqué, « contrairement à certaines affirmations, aucune décision de sanction n’a été prise à ce jour par la société à l’égard des 11 employés de Maurel & Prom. »
L’annonce vient mettre en doute les affirmations des syndicalistes de l’Onep qui ont mis à exécution un mot d’ordre de grève le 17 octobre dernier au sein de l’entreprise pour réclamer « la réintégration des 11 employés de Maurel & Prom ». Selon eux, les employés concernés avaient été remerciés par la direction de Maurel & Prom au Gabon parce que, dans la crainte de remous socio-politiques liés à l’élection présidentielle, ils avaient abandonnés leurs postes de travail pour aller sécuriser leurs familles respectives.
Pourtant, l’entreprise affirme aujourd’hui que le Groupe Maurel & Prom s’était « employée à la recherche d’une solution dans le cadre des instances de concertation en place, en veillant pour sa part au bon respect des droits et obligations respectives ». Il déplore par ailleurs que la partie syndicale ait enclenché le débrayage « alors même que, conformément à la réglementation, des discussions étaient en cours entre les représentants syndicaux, l’inspecteur spécial du travail chargé du secteur des hydrocarbures et la direction de Maurel & Prom Gabon ».
Cette crise sociale au sein du groupe pétrolier a connu un pic en milieu de semaine, lorsqu’il y a eu, selon le gouvernement, des incidents sur le site d’Onal. Le ministre du Pétrole et des hydrocarbures, Etienne Dieudonné Ngoubou, avait alors fait une sortie pour mettre en garde les grévistes d’attenter, de quelque manière que ce soit, à l’intégrité physique des infrastructures et des personnels qui avaient décidé de ne pas suivre le mouvement de grève. L’Onep, de son côté, se refuse toujours à lever son mot d’ordre de grève, et menace même de l’étendre dans tout le secteur.