En vue de doter le pays de deux nouvelles centrales hydroélectriques, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et le groupe industriel panafricain Eranove ont signé deux conventions de concession.
En présence du ministre de l’Eau et de l’Energie et du ministre de l’Economie, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et le groupe industriel panafricain Eranove ont signé, le 21 octobre 2016, deux conventions de concession en vue de la conception, le financement, la construction et l’exploitation des centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui.
Pour le premier ouvrage, devant être construit à 125 km de Libreville sur le fleuve Komo, sa puissance installée est estimée à 73 mégawatts (MW), avec une productivité annuelle estimée à 500 gigawatt-heure (Gwh). Le second quant à lui, devrait être construit sur la rivière Louétsi à 152 km de Mouila, et sa puissance est estimée à 15 MW. Il devrait produire 90 Gwh chaque année. Le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement, Régis Immongaut, s’est réjoui de ce que la mise en œuvre de ces deux projets se fasse sur la base du partenariat public-privé et en réponse aux attentes du président de la République en termes de réduction de 50% des émissions de gaz à effets de serre d’ici à 2025. Pour sa part, Guy Bertrand Mapangou, ministre de l’Eau et de l’Energie, a rappelé la nécessité de développer et d’améliorer le secteur de l’énergie au Gabon, notamment à l’Estuaire et dans la Ngounié.
«Le but visé par la construction de ces deux aménagements hydroélectriques est d’une part, de renforcer les capacités de production d’électricité de Libreville et sa région et d’autre part, celles du réseau interconnecté de la Louétsi», a expliqué Guy Bertrand Mapangou, non sans avouer que «la situation énergétique dans ces deux réseaux reste préoccupante». La raison évoquée par le membre du gouvernement : «un équilibre précaire entre l’offre et la demande d’énergie, qui augure des risques de perturbations du service de l’électricité pouvant donner lieu à des délestages structurels à forte profondeur» dans les deux provinces du pays.
Pour leur part, les responsables du FGIS et d’Eranove ont assuré que les deux projets verront le jour dans les délais. Pour Serge Thierry Mickoto, le directeur général du FGIS, la construction des centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui permettra de créer «plus de 1 500 emplois directs et indirects en faveur de la jeunesse gabonaises». Tout ceci n’empêche pourtant pas de s’interroger sur les chantiers de FE2 et l’Impératrice Eugénie, dont les travaux sont à l’arrêt depuis plus d’un an. L’Etat gabonais les aurait-il oubliés ?