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Grève à Maurel & Prom : La réplique de l’Onep à Etienne Ngoubou
Publié le samedi 22 octobre 2016  |  Gabon Review
L’ONEP
© Autre presse par DR
L’ONEP à l’école ouvrière
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Soutenant que le ministre du Pétrole a été mal informé, le syndicat a livré sa version des faits, le 20 octobre, sur le déclenchement de la grève en cours à Maurel & Prom.

24 heures après le communiqué du ministre du Pétrole, en rapport avec la grève des employés à Maurel & Prom, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a vivement réagi, le 20 octobre.

Alors qu’Etienne Ngoubou a réitéré sa volonté de protéger l’ensemble des sites de production de la société indonésienne, l’Onep a soutenu que les «obligations contractuelles entre Maurel & Prom et la République gabonaise, ne peuvent en aucun cas dénier le droit de grève garanti par constitution gabonaise et le devoir du personnel gréviste à sécuriser les installations».

Dans le même sens, le syndicat a affirmé que le déclenchement de la grève s’est fait dans les règles de l’art, contrairement aux affirmations du ministre, qui a soutenu que les grévistes ont agi au mépris de la loi. Ce dernier se serait ainsi livré à un exercice de reconstitution des faits à travers des «éclaircissements sur le déroulement de la grève».

Selon le syndicat, «le ministre du Pétrole a été très mal informé du déroulement des évènements qui se sont succédés entre le 10 octobre, date de dépôt du préavis de grève, et le 19 octobre, date de son point-presse». Alors qu’Etienne Ngoubou a soutenu que le déclenchement de la grève n’a pas respecté les procédures en la matière, l’Onep a soutenu le contraire.

«Notre préavis de grève a été transmis à l’employeur le 10 octobre, en comptant cinq jours ouvrables, il a bel et bien expiré le 15 octobre à 23h59», a déclaré l’Onep, rappelant au préalable les tentatives de conciliation sous l’arbitrage de l’inspection spéciale du travail, les 13 et 14 octobre derniers, se sont soldées par des échecs.

«Le personnel de Maurel & Prom est donc entré en grève illimitée le 17 octobre à 3 heures, après expiration du préavis de grève. Il n’y avait à ce moment-là, aucune négociation en cours», a avancé le syndicat, contrairement aux dires du ministre du Pétrole. Toutefois, a reconnu le syndicat, la seule négociation entamée concernait la mise en place d’un service minimum.

Concernant la situation déplorée par le ministre sur le site d’Onal, l’Onep a également donné sa version des faits, soutenant qu’«aucune invasion ni altercation n’ont été déplorées». En effet, a expliqué le syndicat : «Au cours de la journée du 18 octobre, alors même que la négociation sur le service minimum se poursuivait au sein de Maurel & Prom, il a été constaté que le chef de champ sur le Onal tentait de redémarrer les installations sécurisées, mettant ainsi en danger la sécurité des biens et des personnes sur les sites d’Onal et Coucal».

D’où l’envoi, par l’Onep, d’une note de clarification portant sur le principe de sécurisation des installations pétrolières. «Sur cette base, les salariés grévistes, responsables de leurs postes de travail respectifs, n’ont nullement pris d’assaut, comme stipulé par le ministre (…) mais plutôt, en accord avec les gendarmes, ont regagné leurs postes afin de sécuriser les installations et d’éviter tout dommage, et ce, sous le contrôle des forces de l’ordre», a détaillé le syndicat.

Par ailleurs, malgré le retour au calme constaté par le directeur général de Maurel & Prom et le directeur général des hydrocarbures, l’Onep a déploré l’envoi d’un renfort de forces de l’ordre sur le site de Coucal. «A quelle fin ? «Est-ce la conséquence du point presse du ministre, le 19 octobre ? Dès lors, que peut redouter le personnel gréviste des sites de Maurel & Gabon ?», a interrogé l’Onep. Affaire à suivre…
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