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Dialogue politique : Les convictions de Micke Jocktane
Publié le samedi 22 octobre 2016  |  Gabon Review
Mike
© Autre presse
Mike Jocktane, évêque et homme politique
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Le vice-président de l’Union nationale (UN), Micke Jocktane, annonce qu’il défendra l’idée du dialogue avec Ali Bongo lors du Conseil national de son parti, le 22 octobre prochain.

L’idée du dialogue national inclusif lancée par le président Ali Bongo après sa réélection contestée, au terme de la présidentielle du 27 août 2016, trouve de plus en plus de preneurs. Le dernier en date ayant manifesté son intérêt pour cette proposition est le vice-président de l’Union nationale, le Révérend Mike Steeve Jocktane. S’il n’a pas définitivement pris position, il a néanmoins annoncé qu’il soumettra ses propositions à l’appréciation du Conseil national de son parti le 22 octobre prochain.

«A ceux qui pensent que le moment n’est pas venu, sous prétexte que des familles n’ont pas encore fini d’enterrer et de pleurer leurs morts, je me permets de leur rappeler cette sagesse africaine qui enseigne que «c’est pendant que le sang coule qu’on règle la palabre». Autrement dit, c’est pendant qu’il cherche à équilibrer son pouvoir que l’opposition peut obtenir d’Ali Bongo le maximum de réformes indispensables au système démocratique. Entre autres : le retour aux élections à deux tours, le redécoupage électoral, la mise à plat de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections dans notre pays, l’audit et la biométrisation totale de la liste électorale, la redéfinition des libertés publiques, etc.», a expliqué l’ancien directeur de cabinet adjoint du président Omar Bongo.

Partant de la contestation, des émeutes, des arrestations et des morts découlant de la réélection d’Ali Bongo en août dernier, Mike Jocktane rappelle que «le Gabon est dans une crise très grave et extrêmement profonde». Dans ces conditions, note-t-il, toute la classe politique est interpelée. «Tous, nous sommes observés, aussi bien par les populations gabonaises que par l’extérieur. Ils nous observent pour voir si nous sommes suffisamment responsables». Intensifiant cette question de responsabilité, ce religieux qui, avec son parti, a soutenu Jean Ping lors de la présidentielle croit savoir que le regard fixé sur les politiques est celui de savoir s’ils aiment réellement leur pays ; s’ils sacralisent le «vivre-ensemble» en le plaçant au-dessus des «petits intérêts égoïstes». «Ils nous regardent en s’interrogeant sur notre capacité à nous transcender pour trouver les solutions avantageuses aux problèmes qui peuvent naître de notre gestion du pays comme c’est le cas présentement en ce qui concerne les événements post-électoraux», a-t-il déclaré.

Si la question «comment nous en sortir ?» semble pour lui en même temps «simple et complexe», il déclare que la tenue de ce dialogue auquel appelle Ali Bongo Ondimba lui donne l’occasion de «rappeler aux extrémistes et jusqu’au-boutistes de tous bords qu’il n’y a pas, qu’il ne devrait pas y avoir deux Gabon qui se font face, mais un seul Gabon, une seule Nation réunie dans le même destin». Pour lui, le devoir des responsables politiques de ce pays est de tout faire pour rassembler et associer chaque citoyen à l’action commune, afin de relever les défis qui attendent le Gabon. «Je défends l’idée que l’UN et tous les autres devraient accepter le dialogue», a-t-il précisé ajoutant qu’il espère qu’il sera écouté dans son parti. «Je vais défendre mes idées», a-t-il indiqué, joint au téléphone, avant d’ajouter «Je suis peut-être celui qui porte cette voix, mais beaucoup pensent comme moi».

Sera-t-il écouté au sein de l’UN, qui a soutenu Jean Ping ? Arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle avec 47,24% des suffrages, ce dernier n’entend pas participer à ce dialogue. Les regards sont rivés sur le conclave de l’UN de ce 22 octobre 2016 qui devrait certainement donner une orientation à la situation politique actuelle du Gabon.
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