Jean Ping, le principal opposant à Ali Bongo qui continue de contester sa réélection lors de la présidentielle du 27août dernier, a déclaré sur les réseaux sociaux qu’il y a «un risque de guerre civile» au Gabon.
Face à la situation politique et sociale toujours tendue au Gabon, Jean Ping, arrivé deuxième à l’élection présidentielle avec 47,24% de suffrages, persiste sur la revendication de «sa victoire». Ce qui, indubitablement, polarise, malgré tout, l’attention sur ses moindres faits et gestes. Dès lors, sur son compte Facebook on a pu lire ces dernières 24 heures un post qui n’augure pas l’apaisement souhaité de part et d’autre.
«Il y a un risque de guerre civile dans notre pays que personne ne souhaite», a-t-il écrit indiquant que juste en face de sa maison, il y a un contingent de militaires installés pour limiter ses mouvements. Il ajoute : «mais quoi qu’il arrive je n’abandonnerai pas mon peuple, bien qu’Ali menace de me tuer. Nous continuons de nous battre sur tous les plans». Pour l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) qui reste intransigeant sur sa démarche de revendication, «le peuple est déterminé». Il estime que le peuple va continuer de protester avec ou sans lui. «Malgré les menaces et les intimidations, nous allons continuer de clamer haut et fort ce que tout le monde sait. Nous avons gagné», a-t-il fait remarquer.
Cette nouvelle sortie de l’ancien président de la Commission de l’UA arrive alors qu’il y a quelques jours, Alain Claude Bilié-By-Nze, le ministre de la Communication, avait rejeté en bloc des propos de Jean Ping qui affirmait être reclus en résidence surveillée. Pour le porte-parole du gouvernement Jean Ping tente simplement de se faire passer pour une victime.