C’est lors d’un point de presse que les employés de Maurel et Prom et les adhérents de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) se sont retrouvés mercredi 19 octobre courant à Port-Gentil. Il était question lors de cette rencontre de discuter des difficultés que connaît la société Maurel et Prom Gabon SA depuis l’annonce de la grève illimitée de lundi 17 octobre dernier.
Le point de presse donné par l’ONEP mercredi 19 octobre visait à éclaircir un certain nombre de points, notamment sur les motifs de la grève illimitée déclenchée le lundi 17 octobre dernier. Les principales récriminations des employés grévistes et adhérents de l’ONEP étaient celles adressées au Directeur général de Maurel & Prom, Christophe Blanc qui tente de licencier 11 employés sous prétexte que ces derniers avaient quitté le site le 23 septembre dernier. Par ailleurs, les grévistes réclament également le versement du bonus de performance, l’application des arrêtés 206 et 62 sur le régime de travail sur les sites pétroliers et enfin, la mise en place des accords collectifs conformément aux dispositions du code du travail et la mise en place de mesures particulières répondant à une éventuelle mise en vente de la société Maurel et Prom Gabon SA.
Face à cette situation de grève, les employés constatent que le Directeur Général de Maurel et Prom, Christophe Blanc tarde dans les discussions relatives au service minimum qui se sont soldés par un refus catégorique de se conformer aux dispositions de l’arrêté N°003/MTEPS du 22 Mars 2010 précisant les modalités spécifiques d’application du service minimum dans les entreprises du secteur pétrolier et activités connexes du Gabon.
C’est ainsi qu’ont débuté les négociations le mardi 18 octobre courant entre l’Inspecteur Spécial du Travail et le Conseiller Juridique du ministre des Mines et des Hydrocarbures. Des négociations qui n’ont pu aboutir car le Directeur Général de l’entreprise s’est retiré de la table de négociations et a décidé de ne plus négocier avec l’ONEP et les employés grévistes.
Etant toujours en grève illimitée, les sites pétroliers de COUCAL et ONAL ont réduit leurs productions. L’ONEP quant à elle pointe un doigt accusateur vers le Directeur Général à qui elle attribue les conséquences dommageables liées à cette situation de crise. Elle appelle aussi les plus hautes autorités du pays à prendre la mesure de la situation afin de préserver la paix sociale et l’économie du pays. Pour finir, l’ONEP demande une reprise des négociations. Et précise que si ces dernières ne sont pas reprises d’ici vendredi 21 octobre, le Bureau National déclenchera une grève générale dans le secteur pétrolier et les activités connexes.