Dans un précédent communiqué publié en août dernier, le groupe Rougier avait déploré la faible demande sur les marchés asiatiques et l’érosion des prix de vente pour certaines essences. Une situation qui n’avait pas manqué d’avoir un effet négatif sur ses ventes à travers le monde, et davantage sur son chiffre d’affaires. Le 19 octobre 2016, le groupe français spécialisé dans l’exploitation forestière a annoncé un chiffre d’affaires au premier semestre de 78,5 millions d’euros, en retrait de 9,3% par rapport à l’année précédente (86,6 millions d’euros).
En plus des mauvaises ventes enregistrées sur ses marchés au cours des six derniers mois, Rougier a relevé qu’au Gabon où il exploite près de 880 000 hectares de forêt pour une production de 300 000 m³ de grumes par an, «le redressement de la production forestière et des contreplaqués a été obéré par une productivité insuffisante dans les scieries». Cette situation a «sensiblement» affecté la formation du résultat, a indiqué le groupe, non sans ajouter qu’au Cameroun et au Congo, le résultat opérationnel, bien que positif, a également été «affecté par un mix-produit moins favorable en raison de la volatilité importante de la demande sur les principaux marchés émergents».
Au regard de la situation, le conseil d’administration «a décidé d’engager un plan d’actions stratégiques afin d’améliorer la rentabilité du groupe et ses ressources financières». Celui-ci, a-t-il annoncé, repose principalement sur le recentrage stratégique des activités en Afrique, à travers la focalisation sur les productions à plus forte valeur ajoutée, la réorganisation des moyens industriels et le démarrage, début 2017, des premières productions en République Centrafricaine. L’exécution de ce plan d’actions sera soutenue par un important programme de réduction des coûts dans l’ensemble des filiales du groupe.