SOUS la présidence du ministre de tutelle, Gabriel Tchango, la Commission nationale d’agréments au régime de la Petite et moyenne entreprise s’est enfin réunie, vendredi dernier à Libreville, dans sa 77e session, après une mise en veille de ses activités durant cinq ans. Occasion pour le membre du gouvernement de revenir sur les ambitions du Gabon, s’agissant de sa politique économique. «Le dessein des gouvernants, aujourd’hui, est de favoriser l’émergence d’une classe d’hommes et femmes d’affaires gabonais, capables de booster notre économie et, par conséquent, de participer significativement à la guerre contre la précarité» , a-t-il indiqué.
Ces assises avaient pour objet essentiel de présenter à l’agrément dix entreprises du secteur BTP, membres de la Confédération gabonaise des petites et moyennes entreprises (CGPME). Selon le ministre Tchango, cette 77e Commission nationale d’agréments n’a concerné que les PME du secteur BTP, à cause de la célérité dans le traitement des dossiers. L’autre avantage étant de ne plus se focaliser sur les aspects liés aux études de faisabilité.
«Les entreprises du BTP vont être au cœur de la modernisation de notre pays, au regard de l’intensification des investissements dans les infrastructures économiques et sociales qui s’opère déjà pour atteindre, à l’horizon 2025, le Gabon émergent voulu par le président de la République. Il importe, de ce fait, de procéder à l‘examen de ces entreprises dont le potentiel de développement réside dans la dynamique d‘appartenir à un seul regroupement patronal, riche de 90 entreprises de tailles diverses» , a renchéri Viviane Nguema Ondo, directrice générale des PME.
Bien des analystes pensent que, dans le cadre du combat mené contre la ‘‘platitude’’, les PME qui embauchent, en moyenne, entre 15 et 20 salariés permanents, peuvent contribuer valablement à la lutte contre le chômage et, ainsi, réduire la proportion des personnes vivant en situation de pauvreté. Du reste, si l’appui sollicité des pouvoirs publics peut leur être accordé, estime la directrice générale des PME.
Tout compte fait, l’attribution de l’agrément au régime PME à ces entreprises pourrait leur permettre, comme le prévoit la loi 16/2005 portant promotion des PME/PMI, de bénéficier des avantages fiscaux et douaniers, d’obtenir des marchés avec moins de difficultés. La finalité étant d’augmenter leurs chiffres d’affaires et, surtout, leurs effectifs de salariés permanents.
En plus de la loi précitée, notre pays dispose d'une autre, la loi n°1/81 du 8 juin 1981, qui institue des mesures administratives et financières propres à promouvoir les PME nationales. En rappelant cela lors de son intervention, le ministre de tutelle veut personnellement s’investir dans ce dossier, de manière à épauler les hommes et femmes d’affaires gabonais qui font face à un certain nombre de problèmes.