Les ventes réalisées cette année ne devraient représenter que la moitié de celles de 2013, témoignant d’un dynamisme en déclin dans le secteur depuis quelques années.
Les prévisions ne sont pas bonnes pour les concessionnaires de véhicules au Gabon. Pour l’année qui est en train de s’achever, les membres de l’Union des représentants de l’automobile et de l’industrie (Urai) au Gabon estiment que le nombre de véhicules neufs qui seront vendus en 2016 va s’établir à environ 2 600 unités. Cela représente environ la moitié de ce qui avait été réalisé en 2013, lorsque ce nombre avait été de 5 094, hors poids lourds.
Ces chiffres, avancés par Cfao Aes, témoignent du peu de dynamisme dans lequel s’est englué le secteur de l’automobile depuis quelques temps. L’an dernier, les concessionnaires avaient écoulé seulement 3 345 véhicules neufs dans le pays.
Selon les explications de Simmonet Nzengui, directeur des ressources humaines de Cfao Aes, la baisse continuelle des ventes s’explique par la situation économique difficile traversée par le pays depuis 2014.
L’Etat, dont les ressources proviennent à plus de 50% de la production pétrolière et les compagnies pétrolières étant les plus gros clients des concessionnaires, la crise pétrolière qui voit les prix du baril dégringoler touche sérieusement le secteur. La contraction des ventes dans ce secteur (34% en 2015 et de 22% pour cette année qui s’achève) peut donc se comprendre.
Entre 2010 et 2013, les ventes automobiles se sont élevées à 21 637 véhicules pour un chiffre d’affaires global de 700 milliards Fcfa. Le parc est aujourd’hui estimé à 140 000 voitures, plaçant le Gabon au premier rang des pays d’Afrique francophone avec une moyenne d’un véhicule pour douze personnes, le meilleur ratio. Dans cet environnement, les marques japonaises dominent le marché, représentant 80% des parts de marché. A noter également que le segment «tout-terrain» est le choix privilégié des acheteurs.