Le rapport annuel de l’institution de Breton Woods souligne que cela a permis de financer 109 projets dans des domaines tels l’agriculture, l’énergie, l’environnement ou encore le règlement des conflits.
Durant l’exercice écoulé, la Banque mondiale a approuvé une enveloppe de 9,3 milliards de dollars, environ 4 650 milliards Fcfa pour la zone Afrique. Dans son rapport annuel, publié en tout début du mois d’octobre, la Banque dévoile qu’à date, un peu plus de 7,6milliards de dollars (à peu près 3 845 milliards Fcfa) ont déjà été décaissés. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), un des outils financiers du groupe de la Banque mondiale, a fait décaisser 874 millions de dollars (437 milliards Fcfa), bien plus que les engagements qu’elle avait pris en début d’exercice et qui s’élevaient à 669 millions de dollars (334 milliards Fcfa) pour cette région. Quant à l’International development association (Ida), elle a déjà octroyé 6,8 milliards de dollars, soit la rondelette somme de 3 400 milliards Fcfa.
Tout cet argent a permis de financer la lutte contre la pauvreté à travers le continent. L’aide de la Banque mondiale a financé 109 projets en Afrique au cours de l’exercice écoulé, avec des pôles principaux d’interventions qui vont de l’agriculture à l’énergie en passant par l’environnement, la résolution des conflits armés, la promotion du capital humain, etc. Le rapport intitulé Poverty in a rising Africa (la pauvreté dans une Afrique qui s’éveille), souligne que les financements alloués sont prioritairement orientés vers la santé et les services sociaux qui engloutissent 31% de l’enveloppe globale. L’énergie et les mines concentrent 17%, juste derrière le droit et la justice qui prennent 20%. L’Education (9%), les transports (7%), l’eau et l’agriculture (5% chacune) font partie des domaines visés.
96,3 milliards Fcfa pour le Gabon
En ce qui concerne le Gabon, éligible uniquement auprès de la Bird, le pays avait pris la décision d’y lever 96,3 milliards Fcfa au cours de cette année. L’argent mis à la disposition par cet organisme de financement devait servir au financement de plusieurs projets dans divers domaines. Dans l’éducation, il s’agissait de financer la mise en place d’un programme d’investissement comprenant l’extension de l’offre et l’amélioration de la qualité des établissements de formation technique et professionnelle. Pour ce qui est de la santé, il était question de réaliser des investissements pour renforcer les capacités des personnels de santé. Et pour finir, l’on visait à booster la fourniture en électricité en eau potable et électricité, principalement en zone rurale.
Les financements alloués à l’Afrique par la Banque mondiale sont plus importants que dans les autres régions. L’Asie du Sud est la 2e région en termes d’engagements, avec 8,3 milliards de dollars, suivie de l’Amérique latine avec 8,2 milliards de dollars. Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord viennent en dernière position, englobant 5,2 milliards de dollars.
Agriculture, énergies, capital humain
Les financements de la Banque mondiale en Afrique ont permis d’augmenter la productivité agricole. L’agriculture qui représente encore 65% des emplois, peut permettre la diversification des économies de ces pays, alors que ceux-ci font face à des difficultés dues à la baisse des prix des produits de base. Sur le plan de l’énergie, les projets financés par la Bird et l’Ida, comme celui d’exploitation de gaz de Sanfoka au Ghana (700 millions de dollars) permettront de mettre en valeur l’immense potentiel en énergies renouvelable du continent qui reste encore à la traine par rapport aux autres régions du monde.
L’investissement consacré aux techniques d’adaptation au changement climatique et à la gestion des risques de catastrophes demeure l’une des principales priorités du groupe. La création d’un Observatoire du littoral ouest-africain est en vue, et permettra de renforcer les capacités nationales et régionales tout en soutenant les efforts des pays pour rendre leurs zones côtières plus résilientes face au changement climatique.
Par ailleurs, le développement du capital humain revient dans les appuis de l’institution de Breton Woods. Avec des prévisions de 11 millions de jeunes africains à injecter dans le marché de l’emploi, la Banque mondiale a lancé des initiatives destinées à promouvoir l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques à travers la région.