Le président par intérim de la République centrafricaine (RCA), Catherine Samba Pandza, était à Libreville le mardi 18 mars 2014, pour une visite de travail à Libreville. Elle y a été reçue par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). La situation sécuritaire, économique et politique de la Centrafrique a été au centre de cette audience.
Arrivée à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, Catherine Samba Pandza a été accueillie à sa descente d’avion par le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, accompagné des ministres Emmanuel Issoze Ngondet et Denise Mekam’ne, respectivement ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration Régionale et ministre des relations avec les Institutions constitutionnelles, Porte-parole du gouvernement.
Après le déjeuner offert en son honneur au palais de la présidence de la République, Catherine Samba Panza a eu un entretien avec son homologue gabonais. Ce qui lui a permis de faire le point sur la crise que traverse son pays, au moment où la communauté internationale peine à rétablir l’ordre et la sécurité. C’était également l’opportunité pour remercier le président Ali Bongo Ondimba pour son implication dans l’effort de maintien de la paix en Centrafrique.
Le jeudi 13 mars 2014, en effet, 48 des 520 hommes des Forces armées gabonaises (FAG) ont pris l’avion à destination de Bangui où ils ont entamé le relèvement du contingent gabonais en poste dans ce pays, dans le cadre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca).
«Cette visite fraternelle est un symbole de remerciement. Car le Gabon s’est toujours impliqué dans la crise centrafricaine. Depuis l’époque d’Omar Bongo Ondimba à son successeur Ali Bongo Ondimba, le Gabon a toujours su donner son coup de main pour aider à une sortie de crise. C’est une visite consultative aussi, car je viens prendre des conseils auprès de mon frère», a déclaré Catherine Samba-Panza à sa sortie d’audience.
Le président Ali Bongo a, pour sa part, laissé entendre : «nous sommes impliqués car il s’agit de nos frères et de nos sœurs. Il faut tirer des leçons du passé et agir de manière pragmatique. Personne ne gagnera ce conflit par les armes. Il faut bien voir que ceux qui ont voulu régner par les armes n’ont jamais atteint un objectif positif. Il faut s’asseoir pour faire taire cette énième crise. La communication est le seul moyen de sortie de crise, il faut donc discuter et mettre en place des fondements pour une paix durable. A l’heure actuelle il faut chercher à mettre en place une administration pour que la Centrafrique se réveille».
A 59 ans révolus, Catherine Samba Pandza est la première femme à occuper cette haute fonction politique dans ce pays de la sous-région en proie à des soubresauts. Elle a aussi été maire de Bangui, la capitale de la RCA.