Le mouvement citoyen porté par la «Dynamique unitaire» estime que la tenue d’un dialogue inclusif souverain sous l’égide de la communauté internationale est l’unique solution pour sortir de la crise postélectorale au Gabon.
Le coordonnateur général des Témoins actifs, Jean Rémy Yama, a appelé, le 14 octobre 2016, à l’organisation d’un «dialogue inclusif», sous la supervision de la communauté internationale, en l’occurrence les Nations unies et l’Union européenne. Pour ce mouvement citoyen, ce choix participe des moyens pour «aider le peuple gabonais, en souffrance, à se réconcilier avec lui-même et avoir de véritable institution démocratique».
«Parmi deux personnes qui se battent, il n’y a pas un qui peut prétendre avoir le monopole de mener un quelconque dialogue au profit de je ne sais qui. C’est comme lorsqu’on vole chez vous et que le voleur vient vous dire venez autour de moi, nous allons nous entendre pour faire telle chose. C’est paradoxal», a lancé le coordonnateur général des Témoins actifs.
Pour ce mouvement associatif, les péripéties vécues à l’issue de l’élection présidentielle échue ne doivent pas altérer la détermination du peuple pour l’instauration de la démocratie. «La soif d’alternance exprimée le 27 août 2016 doit s’intensifier et se traduire par une grande mobilisation lors des prochaines échéances électorales», a souhaité Jean Rémy Yama, indiquant que «le caractère inique de nos institutions ne doit pas nous décourager. N’oublions pas que ce sont les hommes qui font et défont les institutions».
La communauté internationale ne doit pas être hypocrite et indifférente à la situation que traverse le Gabon, estiment les Témoins actifs qui exhortent la France à être en phase avec le discours de François Hollande sur les Harkis, lorsque, le 25 septembre 2016, il a dit : «La France n’est jamais vraiment à la hauteur de son histoire lorsqu’elle se détourne de la vérité. En revanche, elle est digne et fière lorsqu’elle est capable de la regarder en face».