Climat postélectoral : L’allégeance de Tahiro Aperano à Jean Ping

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Publié le lundi 17 octobre 2016 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Dieudonné Tahiro Aperano, ancien fédéral du Parti démocratique gabonais (PDG) en France

Dans un post sur sa page Facebook, ce 15 octobre, l’ancien fédéral du Parti démocratique gabonais (PDG) en France a annoncé son soutien à Jean Ping, «président élu du Gabon».

Ancien cadre du Parti démocratique gabonais (PDG), dont il était le fédéral en France, Dieudonné Tahiro Aperano a posté un message poignant sur sa page Facebook, ce 15 octobre, annonçant notamment son soutien à Jean Ping. «Dorénavant, toutes mes actions politiques seront portées vers un soutien au président élu du Gabon, son excellence Jean Ping», a-t-il annoncé.

Dans ce sens, Dieudonné Tahiro Aperano a lancé un appel visant à l’intégrer dans le projet de constitution d’un Conseil gabonais de la résistance (CGR), «pour mettre en échec le plan machiavélique de coup d’état militaro-électoral». Il a également invité «toute personne encore animée d’un esprit patriotique», même ayant soutenue le candidat Ali Bongo, «à se désolidariser de ce système dont il est dorénavant prouvé qu’il est empêtré dans une fuite en avant dans le mensonge et la dérision». «Vous ferez cela avec un esprit patriotique, au bénéfice du Gabon», a-t-il ajouté.

Dieudonné Tahiro Aperano a également dit avoir la conviction que le coup de force tenté par Ali Bongo n’aboutira pas. «Il suffit que le peuple gabonais dise : non à l’imposture, non au coup d’état militaro-constitutionnel, non au hold-up électoral», a-t-il affirmé.

Dans ce message aux allures de confessions et adressé à chaque Gabonais, l’ancien membre du PDG est également revenu sur les raisons de sa démission, motivée en grande partie par les manquements observés lors du récent scrutin présidentiel au pays. «Les récents événements liés à ce qui est communément appelé la crise postélectorale m’ont conduit à prendre mes distances d’avec un pouvoir qui, à mon sens, ne porte plus les valeurs qui m’ont emmenées à adhérer au PDG», a écrit Dieudonné Tahiro Aperano. «Pire, ce pouvoir s’est rendu coupable d’actes difficiles à défendre, surtout lorsqu’on est, comme je le suis, versé dans la foi sincère et pratique, avec son lot de culture d’un certain nombre de valeurs», a ajouté l’ancien fédéral démissionnaire PDG.

Des «actes difficiles à défendre» symbolisés par le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), fortement ovationné lors de la cérémonie d’investiture d’Ali Bongo. «Il a été ovationné parce qu’il a fabriqué les faux procès-verbaux qui ont servi à la validation par la Cour constitutionnelle ! Voila pourquoi il a été ovationné», a ironisé Dieudonné Tahiro Aperano. «Voila pourquoi je me suis mis au service du peuple (…) Voila pourquoi j’ai pris mes distances d’avec le distingué camarade», a-t-il lancé.

Une sortie qui ne manquera certainement pas de susciter des réactions, aussi bien au sein du PDG que de l’opinion.

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