Le nouveau président du Conseil national de la Communication (CNC), Jean François Ndongou, a officiellement pris ses fonctions le 18 mars 2014 à l’issue d’une passation de charges avec Guy-Bertrand Mapangou, son prédécesseur et successeur au poste de ministre de l’Intérieur. En novice pour ce qui concerne le monde de la communication et particulièrement du journalisme, Jean François Ndongou a dit tout sa disponibilité à apprendre aux côtés de ses collègues.
Cérémonie sobre, la passation de charges entre Guy-Bertrand Mapangou et Jean François Ndongou à la présidence du CNC a été des plus simples, assortie d’une petite déclaration de chacun des protagonistes. Si le président sortant a tenu à faire son bilan, il n’en est pas moins qu’il a reconnu l’ampleur de la tâche à accomplir dans ce secteur où s’agite le «journaliste militant qui ne fait que commenter les faits», laissant de côté les fondamentaux du métier. Car, l’un des principes de base du journaliste est de rendre les «faits et rien que des faits».
Guy-Bertrand Mapangou qui a remis, un à un, les dossiers du CNC à Jean François Ndongou, a expliqué, au fil de la passation, les actions entreprises par l’institution sous sa tutelle. De ce bilan, l’on retient qu’il a passé dix-huit (18) mois à la tête du CNC où il a été perçu comme «le père fouettard» de la corporation des communicateurs, alors que la première mission de l’institution, a-t-il dit, est de défendre la liberté de la presse. «Vous n’allez pas être populaire. Vous avez à choisir la rigueur et la modération avec les acteurs de la presse parce que sans eux il n’y a pas de liberté de presse», a-t-il indiqué à son successeur. Aux journalistes présents, il a rappelé que le rôle de la presse est d’«informer, de divertir et d’enseigner».
«Je crois avoir essayé d’atteindre certains objectifs à savoir l’amélioration des conditions de vie mais surtout de travail des agents», a expliqué le président sortant du CNC qui certifie avoir refait le bâtiment, équipé la structure en effets informatiques, en matériels audiovisuels, en monitoring numérique. «Les cabinets sont équipés et chaque membre a un ordinateur», a-t-il dit, laissant ainsi entendre que cet outil devait être rare du temps de ses prédécesseurs. Et d’indiquer par ailleurs que tout le budget de fonctionnement de l’institution va dans le paiement des primes. «C’est une tradition que j’ai trouvé et je n’ai pas pu faire autrement».
Guy-Bertrand Mapangou a laissé un document de travail comportant neuf points que devra évaluer son successeur avant de passer à la mise en pratique. «Vous allez être l’objet de multiples frappes à l’arme lourde», autant de l’intérieur que l’extérieur, a mis en garde le président sortant qui souhaité plein de succès au nouvel arrivant.
Jean François Ndongou, pour sa part, a dit sa volonté de faire de son mieux pour mériter cette confiance qui a été nouvelle fois placée en lui par le président de la République. A ses collègues, il a indiqué être modestement leur nouvel élève. «Je veux apprendre avec vous à lire le Code de la Communication», a-t-il déclaré tout en ajoutant que dans un service, ils n’ont pas besoin d’être des amis. Ils ont cependant l’obligation de regarder dans la même direction pour la réussite de la tâche qui leur a été confiée et, par de-là, pour le développement global du pays.
Le nouveau président du CNC a souligné qu’il sortait d’un milieu qui ne lui a pas été facile ou favorable. En le reconnaissant, il a rappelé la nécessité du travail bien fait et en toute conscience. Aux journalistes, il a également souligné sa volonté d’apprendre à leur côté.
Jean François Ndongou remplace au Conseil national de la Communication Guy-Bertrand Mapangou qui a quant à lui, pris sa place au ministère de l’Intérieur à la faveur du remaniement gouvernemental du mardi 28 janvier 2014.