Le gouvernement a finalement fixé au 31 octobre la rentrée scolaire dans l'enseignement public au Gabon que les syndicats menacent de boycotter si des activistes arrêtés lors de la crise électorale ne sont pas libérés.
La rentrée scolaire et universitaire aura lieu quinze jours après la rentrée administrative, selon une décision actée en conseil des ministre jeudi.
Elle interviendra avec près d'un mois de retard par rapport aux autres années après les tensions qui ont suivi la réélection contestée d'Ali Bongo Ondimba lors du scrutin du 31 août.
"Nous réaffirmons que la confédération syndicale Dynamique unitaire boycottera cette rentrée tant que nos camarades seront détenus à la prison centrale", a déclaré à l'AFP son président Jean-Rémy Yama, lui-même incarcéré pendant trois mois jusqu'au 6 octobre, accusé sans preuve selon lui de troubles à l'ordre public.
Dynamique unitaire demande la libération de trois autres syndicalistes dont la médecin Sylvie Mbot, détenue depuis le 6 octobre parce qu'elle a selon ses proches rédigé un rapport sur les violences post-électorales.
"Il est impossible de voir le Dr Mbot. C'est un déni total des droits de la défense", a dénoncé son avocat français Eric Moutet dans un message à l'AFP.
"L'école ne doit pas être prise en otage", avait lancé le ministre de l'Education nationale Florentin Moussavou mardi.
"Je souhaite que nos compatriotes syndiqués fassent la différence entre ces revendications et puis la réalité de la chose scolaire", avait-il ajouté dans un entretien avec l'AFP.
Les syndicats, qui avaient appelé à voter pour le rival d'Ali Bongo, Jean Ping, avancent d'autres revendications comme le paiement d'arriérés de primes.