Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Fermeture des marchés : Les commerçants trichent avec la mesure
Publié le samedi 15 octobre 2016  |  Gabon Economie
Grand
© Autre presse par DR
Grand marché de Mont-Bouet à Libreville, province de l`Estuaire
Comment


Les pouvoirs publics ont décidé, pour besoin de nettoyage, de fermer les marchés Mont Bouët, Nkembo et Nzeng-Ayong, etc., un jour par semaine. Mais les commerçants passent outre cette mesure.

C’est le constat fait vendredi 14 octobre au marché de Nkembo, situé dans le 2ème arrondissement de Libreville. Alors qu’officiellement c’est à son tour de fermer pour raison de nettoyage, les commerçantes qui occupent anarchiquement les devantures des boutiques et trottoirs sont bel et bien à leur poste. Pour justifier leur présence, elles invoquent le fait qu’il faudrait rattraper les pertes et les invendus de la veille.

Cette désobéissance va plus loin. Le constat est le même lundi, jour dédié au nettoyage de Mont-Bouët, le plus grand marché de la capitale. Cette fois, ce sont les fripiers qui dictent leur loi au motif que la veille, c’est-dire le dimanche, «beaucoup de clients vont à l’église et cela baisse les ventes ». Un autre vendeur de friperie estime que le vendredi il est obligé de plier «la marchandise vers 11 heures afin de me rendre à la mosquée pour la prière. Du coup, on perd les clients. L’astuce qu’on a trouvée, c’est celle de rattraper les pertes et venir nous installer le lundi. Et les clients en sont informés».

Un bras de fer qui empêche les équipes de nettoyage, en partenariat avec la mairie de Libreville, d’effectuer leur tâche en toute quiétude. Et, s’il est établi que des produits chimiques utilisés au-delà du balayage déportent à travers la poussière des bactéries sur les aliments exposés, les conséquences environnementales et sanitaires sont considérables. «Car, tout est dans la saleté», craint un chef de famille.

Même au marché de Nzeng Ayong, cette anarchie n’est pas constatée, les commerçants des autres marchés qui ne perçoivent pas encore la portée du nettoyage des étals des marchés de la capitale devraient comprendre qu’il ne s’agit nullement d’une action inopinée. Elle vise à assainir l’espace urbain, à rendre tous les recoins de la capitale gabonaise propres et beaux et, à prévenir les maladies microbiennes qui errent dans la nature.

«Exposer les aliments au moment du nettoyage constitue non seulement un obstacle pour ce qui s’y emploient mais aussi pour ceux qui les achètent dans des conditions pas du tout hygiéniques». Une situation qui interpelle les agents municipaux, si tant est qu’ils sont ignorants de cette réalité. Surtout que le Gabon, et particulièrement Libreville, se prépare à accueillir la CAN en janvier prochain.
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment