Répondant aux interrogations de la famille Remanda Ndinga, capitaine de frégate, incarcéré depuis bientôt deux semaines au B2, le ministre de la Communication, Alain Claude Bilié-By-Nze a balayé l’idée d’une incarcération politique, tout en invitant les parents à saisir les avocats pour accéder à son dossier.
Alors que la famille de Remanda Ndinga s’inquiète pour son état de santé et se demande si son incarcération a un lien avec sa proximité avec l’opposant Jean Ping, le ministre de la Communication, Alain Claude Bilié-By-Nze, balaie du revers de la main l’idée d’une incarcération arbitraire et à connotation politique.
«Vous savez le Gabon est un Etat de droit, ce n’est pas une dictature. Donc si les gens estiment que c’est une détention arbitraire, il y a des voies de droit pour dénoncer les détentions arbitraires», a rétorqué Alain Claude Bilie By Nze sur Radio France Internationale (RFI).
Pour le ministre de la Communication, il serait bien que les membres de la famille de Remanda Ndinga, capitaine de frégate, saisissent les personnes habilitées à mener des enquêtes. «Il y a un barreau qui existe, il y a des avocats. Donc que les avocats soient saisis, ils accéderont aux dossiers des uns et des autres», a-t-il tranché.
Si cette réponse tombe sous le sens, elle est loin de dissiper toutes les interrogations de la famille sur les réels motifs de l’arrestation de cet officier. D’autant que depuis son incarcération il n’a jamais été présenté à un juge et aucun membre de sa famille ne l’a revu.
Une affaire sur laquelle il serait souhaitable que les autorités judiciaires se penchent pour édifier aussi bien les parents que tous ceux qui seraient tentés d’établir un lien entre l’incarcération de ce capitaine de frégate et sa proximité avec Jean Ping, dont de nombreux soutiens seraient détenus injustement à la prison centrale de Libreville.