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René Ndemezo’o, un «mercenaire politique», selon des Woleu-Ntemois
Publié le samedi 15 octobre 2016  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
René Ndemezo`o Obiang, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG-au pouvoir) à la mairie de Bitam
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Regrettant qu’il se soit prononcé en faveur du dialogue qu’entend initier Ali Bongo, des ressortissants de la province du Woleu-Ntem ont tout récemment accusé René Ndemezo’o Obiang de trahison. Il passe désormais pour un «mercenaire politique».

Depuis sa sortie du 5 octobre, au cours de laquelle il avait exprimé sa probable adhésion au dialogue politique qu’entend organiser Ali Bongo dans les semaines qui viennent, René Ndemezo’o Obiang est perçu comme «un traitre» par de nombreux militants de l’opposition proches de Jean Ping. Les mots pour qualifier l’ancien député de Bitam ne manquent pas d’acerbité, y compris dans sa province natale, où l’on dit ne plus rien comprendre de son positionnement politique.

La charge la plus dure est d’ailleurs venue du collectif circonstanciel des ressortissants du Woleu-Ntem, le 13 octobre 2016, à la faveur d’une déclaration lue par Vincent Essono Mengue, le maire de la commune d’Oyem. Ce collectif a affirmé avoir «les preuves de la manifestation de la haute trahison» du président de Démocratie nouvelle (DN) vis-à-vis de Jean Ping et de ses soutiens. Ce dernier a rappelé que le parti que préside René Ndemezo’o Obiang, et au nom duquel il a semblé répondre favorablement à la main tenue d’Ali Bongo, «a été créé à la veille de la campagne présidentielle sous la houlette du président élu Jean Ping pour soutenir sa campagne». L’on comprend de ce fait que pour ces ressortissants du Woleu-Ntem, ce parti est tenu de se conformer à la position de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, qui continue de contester la victoire du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) au scrutin du 27 août 2016.

«On se rend finalement compte que des compatriotes (…) sont tombés dans le piège du mercenaire politique René Ndemezo’o Obiang, dont les intentions cyniques apparaissent désormais au grand jour. (…) Il ne peut se servir de cette formation politique pour assouvir ses désirs personnels», a prévenu le collectif. Dans le Woleu-Ntem, l’adhésion du président de DN au dialogue d’Ali Bongo est perçue comme «une dérive antidémocratique et dictatoriale». Si certains s’interrogent sur les véritables raisons ayant conduit à la nouvelle posture de celui qui, il y a encore deux mois, donnait des signes d’une franche détermination aux côtés de Jean Ping, pour toute réponse, le collectif des ressortissants du Woleu-Ntem s’est écrié : «Les vieilles habitudes ont la peau dure !»
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