Pour réduire de manière conséquente les importations massives de denrées alimentaires dont souffre le Gabon, le ministre de l’Agriculture a annoncé l’avènement de la seconde phase de programme qui consiste en la vulgarisation des produits agricoles de masse.
Une semaine après sa nomination au ministère de l’Agriculture de l’élevage en charge du Programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi a pris la température de son département ministériel et fixé le cap des nouvelles ambitions de cette filière. Ainsi, pour ce qui concerne par exemple le programme Graine, le ministre annonce le passage à la seconde phase avec en bonne place le lancement des cultures de grande consommation à l’instar du manioc, de la banane-plantain, du taro, du piment ou encore de la tomate.
Par cette vitesse de croisière que prend le programme, il s’agit pour le ministre de l’Agriculture de lutter contre les importations massives de manioc dont le déficit s’établit à 230 000 tonnes, quant à la banane-plantain, les besoins nationaux se situent à 270 000 tonnes, tandis que pour le taro la demande nationale est à 59 000 tonne. L’igname, 155 000 tonnes ; l’arachide à 20 000 tonnes ; et le maïs à 26 000 tonnes, etc.
Car, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, l’alimentation des Gabonais reste dépendante des importations des denrées produites hors de son territoire. En 2015 par exemple, le Gabon a dépensé 364 milliards de Fcfa pour satisfaire la demande nationale en produits alimentaires de grande consommation. A travers le Plan stratégique Gabon émergent (Psge), le pays s’est donné le défi de convertir cette dépense alimentaire depuis longtemps tournée vers l’extérieur- en relançant la production agricole nationale. Au-delà de la vitesse de croisière que va prendre le programme, en incluant les spéculations de grande masse, Yves Fernand Manfoumbi annonce également la tenue d’un salon de l’agriculture avant la fin de cette année.