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Programme Graine : Les premiers fruits se font attendre
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  Gabon Economie
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© Autre presse par DR
Le projet GRAINE
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L’ambition du Gabon est de réduire de moitié sa dépendance alimentaire d’ici 2020. Pour y arriver, la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) a été lancée en 2014. Près de deux ans après, les premières récoltes se font encore attendre dans les principaux marchés du pays.

Les aliments les plus prisés par les Gabonais, en l’occurrence le manioc et la banane, se font de plus en plus rares sur le marché. Pour les étals qui en offrent encore, les prix, tout simplement inaccessibles pour le citoyen ordinaire, atteignent quelquefois 400 FCFA pour un bâton de manioc et pas moins de 5000 FCFA pour le plus petit régime de banane.

C’est conscient de ces difficultés quotidiennes des populations que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a pris la résolution, au cours de son premier septennat, de réduire de moitié une dépendance alimentaire à l’origine d’une dépense annuelle d’environ 350 milliards de FCFA. Pour inverser la tendance, le gouvernement a lancé le programme Graine, déjà mis en œuvre dans 5 provinces (Ogooué-Ivindo, Woleu-Ntem, Ngounié, Ogooué-lolo, Haut-Ogooué). Qui permet de regrouper les Gabonais désireux de se lancer dans l’agriculture, en coopérative, afin de booster la production agricole, pouvant être écoulée dans le pays entier et même à l’extérieur.

Selon un membre de la coordination du programme Graine, le manioc, la banane, la tomate et le piment sont les produits vivriers choisis pour le lancement du programme. «Ce sont des produits qui sont importés des pays voisins. Vous imaginez même que parfois, on importe même du piment de Sao-tomé, c’est inadmissible», s’offusque-t-il.

La mise en terre des premiers rejets et des premières graines ayant eu lieu en mi-2015 dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem, l’équipe de coordination a annoncé les premières récoltes entre mars et juin 2016. Près de trois mois plus tard, les premiers fruits de Graine se font toujours attendre.

Accidents de parcours ?
Cette situation serait due, selon la coordination du programme, à l’organisation de l’élection et la crise postélectorale qui a suivi. « De manière générale, le programme d’après notre mission-suivi-évaluation d’il y a trois mois, se porte très bien. Si les statistiques sont exactes, le bureau de coordination rassure que le projet a beaucoup évolué, mais il précise toutefois que lorsqu’on plante, ce n’est pas du jour au lendemain que l’on récolte, il faut parfois attendre 9 mois voire un an», explique le bureau de coordination.

De manière précise, «avant l’élection, ce n’était pas possible de faire des missions suivi-évaluation, avec tout ce qui s’est passé il n’y avait pas possibilité de le faire. Jusqu’à ce jour, cela n’a pas encore été fait. Donc, nous attendons que les choses se redéfinissent pour que nous fassions la mission, et nous avons également prévu un voyage de presse parce que le tout n’est pas de vous donner les informations, notre objectif c’est d’emmener les hommes et les femmes de médias à visiter les sites pour qu’ils puissent constater d’eux-mêmes l’avancée du programme.

Parce que ce n’est pas à Libreville que les gens vont écrire des papiers, on peut vous donner des informations erronées », argumente-t-il. Selon les dernières informations, si pour l’Ogooué-Ivindo les raisons de ce retard ne sont pas définies, pour ce qui est du cas spécifique du Woleu-Ntem, le bureau explique que des soucis ont été enregistrés à un moment donné, du fait de la pluviométrie qui a déjoué les pronostics.

Des éléments naturels et imprévisibles qui ont affecté le programme dans le Woleu-Ntem, précise l’interlocuteur. « C’est vrai qu’on va nous dire qu’il fallait prévoir des plans B, c'est-à-dire comment arroser les plantes. Mais, je peux vous assurer que nous ne sommes pas dans une agriculture de subsistance, nous sommes dans une agriculture mécanisée, ce sont des étendues de terre », explique-t-il. Dans l’Ogooué-Lolo en dehors du chef-lieu Koula-Moutou où le relief est très accidenté et cause d’énormes difficultés, dans le département de Mouloundou, des plantations se présentent à perte de vue.

Un challenge pour la nouvelle équipe
Se voulant plus rassurant, la coordination explique que le premier défi était de permettre aux populations d’adhérer au programme. Un objectif largement atteint. « L’objectif, pour le lancement, était d’atteindre 3000 coopérateurs, mais nous sommes arrivés à 14.000 coopérateurs. En termes d’objectif, on a explosé les plafonds, parce que l’objectif d’ici 2020 est d’avoir 20.000 coopérateurs, nous ne sommes qu’en 2016, nous avons déjà eu plus que nos attentes pour ce qui est de l’adhésion», se félicite-t-il.
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