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Gabon : comment le système construit par Omar Bongo Ondimba a failli se retourner contre son successeur?
Publié le lundi 10 octobre 2016  |  Jeune Afrique
Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie d`investiture du président Ali Bongo
Mardi 27 septembre 2016. Libreville. Le président réélu du Gabon, Ali Bongo Ondimba a prêté serment en présence de quatre chefs d’Etat africains et de plusieurs personnalités.
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Il a été réélu in extremis. Avec 50,66 % des voix contre 47,24 % pour son principal rival, Jean Ping, selon la Cour constitutionnelle. « Le boulet n’est pas passé loin », a confié Ali Bongo Ondimba (ABO) à l’un de ses proches. À Libreville, le président gabonais a poussé un « ouf » de soulagement, mais son entourage – ou du moins ce qu’il en reste – en frémit encore d’effroi. Comment imaginer que le « système » construit par Omar Bongo Ondimba se soit ainsi retourné contre son successeur ?

Comment cette vaste nébuleuse, mêlant haute administration, Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), poids lourds de son fief du Haut-Ogooué et une partie de la puissante franc-maçonnerie locale, a-t-elle pu tenter de se débarrasser du président qu’elle avait contribué à installer en 2009 ?

Une opposition mobilisée et un gouvernement absent

Le score relativement serré est bien sûr le fruit de la mobilisation de l’opposition. Mais il est aussi la conséquence directe de la défection de ceux qu’ABO considérait comme faisant partie de son propre camp. Constat inhabituel en Afrique : lors de la campagne électorale et même le jour du scrutin, le parti au pouvoir n’a rien montré de la puissance et de l’efficacité qui fut la sienne pendant quatre décennies. Le PDG a tout simplement abandonné le terrain à l’opposition, ses électeurs s’étant faiblement mobilisés. Les ténors de la majorité n’ont pas brillé. Jamais campagne électorale n’avait vu un gouvernement aussi absent et si peu désireux de faire reluire la marque de son champion, à l’exception de quelques fidèles.

Fait troublant, le parti le plus riche du pays n’avait pas d’argent, en dépit de la fortune de certains de ses cadres ; et la formation politique la mieux implantée sur l’ensemble du territoire était absente de nombreux bureaux de vote. Des mandataires injoignables au téléphone, d’autres qui ont été vus incitant les électeurs à voter contre leur propre camp… Résultat des courses : à l’échelle du pays, ABO s’en est tiré grâce à la mobilisation d’un électorat jeune, mais aussi grâce à un fort réflexe identitaire dans le Haut-Ogooué.
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