Sur l’indice décennal de la gouvernance en Afrique, le pays perd 9 places, enregistre une chute de 1,5 point et atteint 48.81 (sur 100).
L’indice annuel 2016 sur la gouvernance en Afrique, publié le 3 octobre 2016 par la Fondation Mo Ibrahim, classe le Gabon à la 32e place sur 52 États avec un score de (48.8), sur la base des notes enregistrées dans des domaines tels que la sécurité et l’État de droit, la participation et les droits de l’homme, le développement économique durable ou le développement humain. Cette classification présente une baisse par rapport à 2015 où le pays occupait le 23e rang avec (50,1) sur 100.
Selon le rapport, le pays régresse de -2.5 point quant à l’indice de sécurité et de l’Etat droit. Il se positionne à la 32e place avec un score de 46.1, par rapport à 2015. Et occupe la 3e place dans la sous-région après le Sao-tomé et principe14e continental.
Dans la catégorie de la participation et des droits de l’homme qui prend également en compte l’aspect parité, le pays enregistre une évolution de +11.5 points avec un score de 49 sur 100. 30e sur le continent, le Gabon figure parmi les 37 Etats ayant connu des progrès dans ce domaine durant les 10 dernières années. «78% des citoyens africains vivent dans un pays qui s’emploie dans l’amélioration de cette dimension de gouvernance. La plus grande amélioration a été vue en Tunisie (22,4), avec cinq autres pays enregistrant une augmentation du score de plus de +10,0 points: Côte d’Ivoire (18,6), le Zimbabwe (14,7), le Gabon (+11,5), Togo (+10,7) et de la Guinée-Bissau (10,3)», indique l’indice Mo Ibrahim.
S’agissant de l’opportunité économique avec les aspects relatifs à la gestion publique, l’environnement d’affaires, la promotion des infrastructures du secteur rural durable, le Gabon enregistre une augmentation de +3,1 points avec un score de 40,7 et occupe la 33e place derrière le Sao-tome et principe et le Cameroun, respectivement 23e et 31e en Afrique centrale. La gestion publique reste tout de même la sous-catégorie la plus dégradée dans l’opportunité économique durable, dans laquelle le pays enregistre une baisse de (-7,7). Cette tendance négative est enregistrée au niveau continental dans plus d’une vingtaine d’Etat, notamment la Libye (-29.9), l’Algérie (-12,1), Mali (-8,8), Madagascar (-8,8), République centrafricaine (- 8.8), l’Erythrée (-8,7), le Cameroun (-8,7), le Ghana (-7,7).
Concernant, le développement humain, l’éducation et la santé, le Gabon chute de -5.9 points avec un score de 51.2 sur 100 et se range à la 36e place du classement derrière le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Congo (21e, 26e et 34e) continental.
Globalement, cette dixième édition de l’indice Mo Ibrahim, réalisée sur la base de 95 indicateurs issus de 34 sources indépendantes classés en quatre sous-catégories (sécurité et Etat de droit, participation et droits de l’Homme, développement économique durable et développement humain), l’évolution de la gouvernance dans chacun des 54 pays du continent africain au cours de la décennie 2006-2015 indique que «la dégradation est largement répandue dans la catégorie sécurité et Etat de droit et participe à la détérioration de la gouvernance globale en Afrique au cours des dix dernières années».
La Fondation africaine Mo Ibrahim (MIF), créée en 2006, accorde une importance cruciale à la gouvernance et au leadership en Afrique.