N’ayant pas été reconduit dans le premier gouvernement du second septennat d’Ali Bongo, le responsable de l’UPG-Légaliste a déploré la nomination d’un de ses militants sans son aval.
Le président de l’aile dite «légaliste» de l’Union du peuple gabonais (UPG) n’est pas content. C’est en tout cas ce qui ressort de sa dernière sortie au siège du parti à Awendjé (Libreville), le 7 octobre 2016. La raison de la colère de Mathieu Mboumba Nziengui ? La nomination d’Olivier Koumba Mboumba, Secrétaire général de l’UPG-Légaliste, dans le gouvernement d’Emmanuel Issose Ngondet comme ministre délégué auprès du ministre de l’Economie numérique, de la Communication, chargé de la Culture et des Arts.
Si l’ancien ministre de l’Agriculture, n’ayant pas été reconduit dans le premier gouvernement du second septennat d’Ali Bongo, s’est défendu de toute jalousie à l’endroit de son proche collaborateur, il n’a pas moins regretté que la nomination de ce dernier ne se soit pas faite dans les règles de l’art. «L’Union du peuple gabonais déplore le fait que ce ministre délégué ait été choisi et nommé à l’insu de son bureau exécutif, et surtout à celle de son président qui n’a pas du tout été consulté», a dénoncé Mathieu Mboumba Nziengui. Le président de l’UPG-Légaliste n’a pas officiellement prononcé l’exclusion de son secrétaire général.
N’empêche, le climat au sein de ce parti de l’opposition ayant soutenu la candidature d’Ali Bongo à la présidentielle d’août 2016, et répondu favorablement au dialogue politique est désormais gorgé de suspicions. Pour certains militants, d’Olivier Koumba Mboumba passe pour un traitre. D’’autres regrettent que leur parti n’ait pas bénéficié d’une meilleure reconnaissance de la part du pouvoir en place. Mathieu Mboumba Nziengui n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que «durant un an, le président de l’UPG a servi fidèlement et honnêtement notre République et la première institution qui l’incarne». Il a également tenu à rappeler le sacrifice que son parti a dû consentir en décidant de ne pas présenter de candidat à la dernière élection présidentielle, pour soutenir Ali Bongo.