Services sociaux de base : Les défis d’un développement inclusif pour les populations gabonaises

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Publié le dimanche 9 octobre 2016 | Gabon Economie

© Autre presse par DR
Le président de la République et le gouvernement, au sortir du Conseil des ministres du 4 octobre 2016.

Le principal challenge du gouvernement au cours du septennat qui vient de s’ouvrir sera certainement que les gabonais ressentent des améliorations significatives dans leur vécu quotidien.

Au cours de la campagne électorale pour la présidentielle du 27 août dernier, plusieurs gabonais ont opposé au président de la République, qui briguait un deuxième mandat, le fait que « nous ne ressentons aucun changement dans notre vécu quotidien ». Cette attitude peut en partie expliquer pourquoi une bonne frange de l’électorat gabonais n’a pas accordé ses suffrages à Ali Bongo Ondimba. Et on ne saurait trop leur jeter la pierre : les projets de logements sociaux sont encore à un stade embryonnaire ; les habitants de plusieurs zones du pays attendent toujours des changements concrets en ce qui concerne l’accès à l’eau potable et à l’électricité, aux soins de santé, et à l’éducation.

Les services sociaux de base ne profitent pas encore à tous les Gabonais, contrairement à ce que prévoyait la politique mise en œuvre par le président. Et ce n’est pas faute d’avoir travaillé. En dehors des logements – qui constituent la plus grosse déception de son premier mandat – la situation a évolué positivement dans des domaines englobant les services sociaux de base. Les signaux sont partis du rouge pour prendre progressivement un ton vert. Quelques chiffres illustrent ces améliorations. Près de 70 000 nouveaux ménages sont désormais abonnés au réseau électrique ; on comptabilise environ 35 000 nouveaux branchements au réseau de distribution d’eau potable ; il y a eu triplement du nombre de lits dans les hôpitaux et construction d’environ 5 institutions sanitaires de qualité mondiale dans le pays ; sans compter la construction et la réhabilitation de lycées et collèges, ainsi que des écoles, pour 40 000 places supplémentaires en termes de capacité d’accueil…

On ne peut pourtant pas s’en tenir là. Et le cap a été fixé par Ali Bongo Ondimba pendant ses récentes prises de parole, avec des objectifs clairs et précis. Son gouvernement devra, par exemple, tout mettre en œuvre pour atteindre l’objectif de 100 000 foyers supplémentaires ayant un accès direct à l’eau potable et à l’électricité d’ici 2022. Sur la même période, il sera question d’augmenter les infrastructures sanitaires, notamment dans les villes secondaires du pays. S’agissant du logement, il a chargé son ancien adversaire politique Bruno Ben Moumbamba – qui l’avait aussi vertement critiqué sur la question – de se charger de trouver des solutions pour construire les dizaines de milliers de logements à travers le pays. En tout cas, sur ce point, rien n’ayant beaucoup changé, les Gabonais attendent toujours la construction de près de 5 000 logements en moyenne chaque année. Les chantiers sont en tout cas très nombreux.

En comparaison avec l’époque d’avant lui, Ali Bongo On dimba a réalisé des prouesses. Même le nombre de logements construits en 7 années (environ 3 500) est largement supérieur à ceux construits au cours des deux décennies au cours de la période précédant son accession à la magistrature suprême de son pays (soit près de 1 200). Seulement, l’homme reste lucide et a demandé à ses collaborateurs de « se mettre au travail immédiatement » pour réaliser d’autres projets susceptibles d’avoir un impact positif directement palpable par ses concitoyens. En somme, le développement doit être inclusif…A la première équipe gouvernementale de ce septennat de lancer la machine.

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