Le Parti gabonais du progrès (PGP), dont est membre Jean Ping, a récemment appelé les militants de l’opposition à la «résistance active», pour mettre fin au régime en place.
Plusieurs jours après l’appel de Jean Ping à la «résistance active» des Gabonais dans le but de contester la réélection d’Ali Bongo à la suite du scrutin présidentiel d’août dernier, le Parti gabonais du progrès (PGP) lui a emboité le pas. Dans le cadre de la journée de recueillement, organisée par le candidat malheureux de la dernière présidentielle, en mémoire des morts des émeutes du 31 août au 1er septembre 2016, Benoît-Joseph Mouity-Nzamba a exhorté les populations à continuer de refuser la victoire du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG). Pour le président du PGP, formation pôlitique dont l’ancien président de la commission de l’Union africaine est membre, il s’agit de «refuser le fait accompli».
Et s’il n’a pas manqué d’affirmer que «Jean Ping est bel et bien le président de la République gabonaise élu le 27 août 2016», il pense trouver dans cette «résistance active» le moyen de «faire échec à la dictature régnante et de faire triompher (leur) droit, (leur) victoire commune». De l’avis de Benoît-Joseph Mouity-Nzamba, «un pouvoir minoritaire même secouru par quelques félons ne peut venir à bout de la résistance d’un peuple déterminé, organisé et conscient de son bon droit».
Abordant la main-tendue d’Ali Bongo, notamment le gouvernement d’ouverture récemment formé et supposé mettre fin à la crise politique actuelle, le premier responsable du PGP s’est littéralement montré moqueur. «(Ali Bongo) a brisé ce qui faisait le bien commun des Gabonaises et des Gabonais : la paix des cœurs et des esprits. L’entrée au sein d’un gouvernement fait de bric et de broc, de quelques profito-situationnistes ne change rien à la situation dramatique de notre pays. Le coup d’Etat militaro-électoral installe, de façon durable, la méfiance et la haine», s’est-il exprimé, non sans condamner les emprisonnements et autres pressions exercées sur les soutiens de Jean Ping, à l’instar des responsables de sa propre formation politique.