Après le continent américain (le Péruvien Javier Perez de Cuellar), le continent africain (un mandat pour l’Egyptien Pierre Boutros Boutros Ghali, et deux mandats pour le Ghanéen Kofi Annan), et le continent asiatique (le Sud-Coréen Ban Ki-Moon), c’est autour de l’Europe de «récupérer» la tête de l’organisation internationale la plus importante de la planète ! Le Portugais Antonio Guterres qui vient de passer avec brio toutes les étapes liées à la désignation du patron de l’ONU devrait en être le prochain chef dès le mois de janvier 2017 !
Antonio Manuel de Oliveira Guterres, 67 ans, devrait être désigné, dans trois mois, secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), pour un mandat de cinq ans. Premier ministre de son pays, le Portugal, entre octobre 1995 et avril 2002, Antonio Guterres sert dans le système des Nations unies depuis 2005. Pendant dix ans, entre juin 2005 et décembre 2015, il a dirigé le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR). Il a passé, avec brio, toutes les étapes (pré-candidature, sélection, candidature) qui conduisent au siège des Nations-Unies au bord de l’East River, entre la Première Avenue et la 42ème rue à New York.
Ce socialiste qui a dirigé l’Internationale socialiste pendant dix ans est connu pour avoir concrétisé la création, en juillet 1996, alors qu’il était Premier ministre de son pays, de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), un vieux projet de la diplomatie portugaise. La CPLP c’est «l’OIF portugaise», et ses membres sont le Brésil, l’Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et Sao Tomé et Principe.
Antonio Guterres devrait donc prendre la succession de Ban Ki-Moon, dont le mandat arrive à terme en janvier prochain. Le dernier Européen à avoir présidé aux destinées des Nations-Unies est l’Autrichien Kurt Waldheim dans les années 70 et 80.