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Présidentielle-Gabon : La guerre des lobbies
Publié le samedi 8 octobre 2016  |  Gabon Review
Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping et Ali Bongo Ondimba
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Si l’élection présidentielle est bel et bien terminée au Gabon, dans l’ombre, les deux principaux adversaires n’ont pas cessé de mener leur campagne auprès des élus américains, pour tenter de les convaincre de leur victoire respective.


Plusieurs semaines après l’annonce des premiers résultats et la confirmation de la Cour constitutionnelle de la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle d’août dernier, Jean Ping n’a pas fini de décrier le «vol» dont il assure avoir été victime de la part des autorités gabonaises, notamment celles en charge de l’organisation de cette élection. Après avoir invité la communauté internationale, la France en particulier, à «prendre ses responsabilités» et à le reconnaître comme «le véritable président élu du Gabon», l’ancien président de la Commission de l’Union africaine tenterait depuis plusieurs semaines de rallier les élus américains à sa cause.

Il s’appuierait sur l’avocat Craig H. Metz, du cabinet Nelson Mullins Riley & Scarborough avec lequel il travaille depuis plusieurs années. Rémunéré à hauteur de 50 000$ (environ 29,4 millions de francs CFA) par mois, l’ancien directeur de cabinet du représentant républicain de la Caroline du sud, Floyd Spence, a la mission de convaincre les parlementaires américains à reconnaître la victoire de Jean Ping, croit savoir La lettre du continent. L’opposant est également représenté à Washington par un cabinet de lobbying, CD Global Strategies, dont le fondateur, Calvin Dark, fut longtemps le lobbyiste du Maroc aux Etats-Unis.

Pourtant, à l’image de la France ayant récemment réaffirmé son soutien aux autorités de Libreville, rien ne permet de présager que cette tentative de Jean Ping puisse aboutir au résultat escompté. D’autant qu’en face, le vainqueur officiel du scrutin n’a pas cessé d’activer ses lobbies.

Selon nos confères, c’est notamment le cabinet Ogilvy, filiale du géant britannique WPP, qui s’occupe de «convaincre les parlementaires américains de la réalité de la victoire (d’Ali Bongo), validée par la Cour constitutionnelle gabonaise». Ce cabinet qui «mobilise pas moins de six lobbyistes», s’appuie sur «un contrat de 243 000$» (environ 142,9 millions de francs CFA) signé avec la présidence gabonaise. Mieux, le même cabinet, par l’entremise de James Stewart, un ancien porte-parole du Parti travailliste, est également chargé de vendre les qualités de son client auprès des institutions et des parlementaires britanniques. Alors qu’une partie de l’Europe avait clairement exprimé ses doutes dès l’annonce des résultats de la présidentielle au Gabon, récemment, l’Union européenne et la France ont réaffirmé leur soutien aux autorités gabonaises. L’on pourrait être amené à penser que les lobbies d’Ali Bongo ont été les plus percutants sur ce coup.
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