Gabon special economic zone qui en fait la commande exprime des besoins mensuels de 500mètres cubes.
Les prémices de la bourse du bois, sur le plan pratique, se mettent doucement en place. En fait, les entreprises forestières, lorsque celle-ci sera effective, seront appelées à fournir de la ressource aux sociétés installées à la zone économique de Nkok en vue de franchir toutes les étapes de la transformation de cette matière première. C’est dans cette optique que Gabon Economic Special Zone (Gsez), qui a vu l’entrée de son capital de la compagnie financière African finance corporation (Afc) au mois d’avril dernier pour un montant de 86 milliards de Fcfa, invite les entreprises productrices de l’essence Okoume à la ravitailler ses unités présentes sur le site de Nkok.
Chaque mois, les entreprises disposant d’une surface technique conséquente et de capacités de production suffisantes, doivent tous les mois, approvisionner Gsez en essence d’Okoume pour un volume mensuel évalué à 500 mètres cubes de grumes. Le ravitaillement des unités industrielles de Gsez est assorti d’un contrat d’une durée de cinq ans et plus. Ce qui permettra de franchir le cap de la deuxième et troisième transformation du bois. Celle-ci devra déboucher sur la fabrication du mobilier de maison et de bureau, du matériau de construction dans le cadre de la construction des logements sociaux, des portes et fenêtres, etc.
Pour l’entreprise, la commande de 500 mètres cubes de grumes d’Okoume est soumise à diverses conditions. Celles-ci portent sur les détails en rapport avec la taille des concessions, les capacités réelles de production mensuelles, le type et le niveau des équipements ainsi que le dossier juridique et administratif de l’entreprise.
L’initiative de Gsez est un prélude à la mise en place de la bourse nationale du bois qui permettra au bois gabonais d’être compétitif. Car, après avoir accéléré le processus d’industrialisation de la filière forêt-bois dans le pays, il est maintenant question d’impulser le développement des Pme dans ce secteur, d’assurer la traçabilité des essences produites au Gabon et finaliser le processus Flegt, tout en promouvant l’investissement privé.
Le partenariat public-privé qui lie Gsez à l’Etat gabonais à travers le groupe Olam, et auquel est venu se greffer la compagnie financière panafricaine Afc dont l’objectif consiste à permettre la création d’un cluster du meuble dans la localité de Nkok, vise à donner naissance à l’émergence d’une masse critique de Pme compétitives sur le segment du mobilier. Aussi est-ce dans le but d’accélérer la mise en place et le fonctionnement optimal de cette plateforme que ces commandes sont aujourd’hui en train d’être passées question de constituer un stock important de matière première permettant de faire face à la demande du marché local et sous-régional.
e projet met à disposition du matériel de pointe, utilisé en commun par les opérateurs adhérents dans un espace aménagé de 40 000 mètres carrés, ainsi qu’une formation aux techniques modernes de production et une vitrine commerciale pour l’exposition des produits finis. Il s’agit là d’une véritable révolution dans la transformation locale du bois où des opérateurs comme Ecowood et Rain forest management sont des piliers avec plus de 700 emplois directs créés.
La Bourse du bois créée par décret le 5 juillet 2016 devra rapidement être opérationnelle ; à travers elle, l’on va assister au développement de l’activité industrielle autour du bois. Aussi permettra-t-elle de rendre les produits gabonais compétitifs sur le marché international, d’assurer une régulation de la filière, de contrôler l’exploitation illégale des ressources forestières, et de maitriser la traçabilité des produits.
Les investissements privés vont également être promus pour aboutir à la mise en place d’un «Domaine industriel du bois». Le tout étant de parvenir à l’augmentation de la richesse produite par ce secteur dans l’économie nationale. La contribution de la filière était, en 2015, de 226 milliards Fcfa. La pression sur la ressource avait diminué de 45%. Pendant ce temps, le rendement triplait. Jusqu’en 2009, le Gabon environ 45 milliards Fcfa par million de mètres cubes de bois coupés ; il est passé à 141,5 milliards Fcfa pour la même quantité en 2015.