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Le Gabon à «La fête des fous», selon Mayila
Publié le mercredi 5 octobre 2016  |  Gabon Review
Louis
© Autre presse par DR
Louis Gaston Mayila, président sortant de l`Union pour la nouvelle République (UNPR)
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S’inspirant de l’ouvrage de Marie France Garaud, «La fête des fous», le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Louis Gaston Mayila, s’est récemment exprimé sur la situation du Gabon, en pour dire l’agonie de la République, le mal-être du peuple et le présage de bonnes perspectives.

Louis Gaston Mayila, l’un des soutiens de Jean Ping à la dernière élection présidentielle, a produit un libre propos paru dans l’hebdomadaire Echos du Nord du 4 octobre 2016. En convoquant l’ouvrage de Marie France Garaud, fondatrice de l’Institut de Géopolitique de Paris, «La fête des fous. Qui a tué la Ve République ?», le président de l’UPNR présage certainement la fin du pouvoir en place. Ce d’autant plus que «la fête des fous ne dure jamais très longtemps».

Connu pour son inconstance politique, Louis Gaston Mayila semble cette fois meurtri par ce qui se passe dans son pays. «les mots ne sont pas assez forts pour exprimer ma pitié, pour les pieds nickelés qui prennent de telles décisions», a-t-il dit à propos des différentes mesures prises par les autorités tendant à réduire les libertés du peuple. Il estime que le peuple Gabonais n’est plus seulement las. «Il voit les portes de l’avenir se refermer devant lui, dans la dégradation de l’Etat et l’éclatement de la société», a-t-il indiqué.

Pour lui, «la République agonise» et il implore Dieu de faire en sorte que «cette agonie ne soit pas trop longue». Plaintif à la limite et s’adressant toujours à Dieu, il lui demande ce qu’ont bien pu faire les gabonais pour qu’il «arme les mains des forces du mal» qui les frappent «avec une telle violence» dans leur «corps, leur âme et leur esprit». «Avant les Gabonais avaient coutume de dire «on va encore faire comment ?», parce qu’ils espéraient encore faire quelque chose. Aujourd’hui, tous disent «mais qu’est-ce que nous avons pu faire à Dieu pour mériter un tel sort ? »», a-t-il noté.

Avec un humour caustique, il ironise sur la mort de la République et affirme que le temps est venu de dresser son acte de décès. Pour lui il est indécent de continuer à désigner la Constitution sous l’appellation «Loi fondamentale» tant elle n’est «même plus considérée ». L’ancien proche d’Omar Bongo estime que «nos dirigeant n’ont jamais cessé de mettre à leur taille les institutions en s’amputant eux-mêmes, de l’essentiel de leurs prérogatives pour n’en garder que les apparences».

Convoquant l’idée d’une nouvelle république évoquée dans son ouvrage «La refondation de l’Etat au Gabon, plaidoyer pour une Nouvelle République», Louis Gaston Mayila souhaite vivre assez longtemps pour assister à l’avènement de cette nouvelle République, même si «l’horizon paraît bouché, même si des menaces s’amoncèlent tels des nuages dans le ciel en furie». Se targuant d’être initié et clairvoyant, il croit que «quelque chose se passera, que quelque chose se produira». «Dieu me l’a dit», a-t-il affirmé, tout en ajoutant que «tout n’est pas perdu». «Le pire est à venir, ou le pire est déjà arrivé et le meilleur reste à venir».

Mayila estime que le dialogue voulu par Ali Bongo n’est pas d’une blague. Il reste qu’il attend que le président de la République annonce le «contenu de ce dialogue et désigne un cadre nommé dans lequel se déroulera ce dialogue et la force des actes qui en découleront». En gros, pour l’ancien dignitaire du régime Bongo, «le temps de la colère physique» qu’il dit comprendre est révolu ; place au temps d’une réponse par les urnes. Il faut aller aux législatives pour battre le pouvoir et mieux préparer les fondations de la nouvelle république. Louis Gaston Mayila demande un rassemblement de toutes les forces républicaines qui se sont mobilisées pour donner une victoire au candidat de l’opposition. «Ces forces ne doivent pas céder au découragement, mais elles doivent appeler à la mobilisation et la victoire ne sera que plus belle».
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