Gouvernement : De nouveaux hommes dans 8 ministères clés de l’économie gabonaise

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Publié le mardi 4 octobre 2016 | Gabon Economie

© Autre presse par DR
Journée des Nations unies : Issoze Ngondet fait le point du leadership gabonais

Le premier gouvernement Issoze Ngondet a recadré les missions de certains départements ministériels, avec de nouvelles personnes pour mener à bien la politique de développement du président de la République.

Quelques jours après sa désignation comme Premier ministre du Gabon, Emmanuel Issoze Ngondet a présenté son gouvernement le 2 octobre 2016. Outre l’ouverture politique qui a été effective, cette équipe gouvernementale se veut celle de l’action pour le développement économique du pays. Aussi, le Premier ministre a-t-il redistribué les cartes en ce qui concerne les départements ministériels en charge de l’économie.

Il y a ceux qui entrent pour la première fois dans le gouvernement, avec des missions précises. C’est l’exemple d’Yves Fernand Manfoumbi, désigné ministre de l’Agriculture et de l’élevage, chargé de la mise en œuvre du programme Graine. Cette précision dans la dénomination de ce ministère indique que le président Ali Bongo Ondimba a décidé de lui faire confiance pour finaliser et rendre plus efficient ce programme révolutionnaire qui a pour objectif, à termes, de développer l’agriculture gabonaise et rendre son autonomie alimentaire à un pays qui importe pour 325 milliards Fcfa de nourriture par an afin de nourrir 1,8 million d’habitants. Ce département ministériel est d’autant plus important qu’en développant l’agriculture, on a pensé à l’agro-industrie dont le développement sera suivi de près par la ministre déléguée Françoise Assengone Obame.

A côté de cette innovation, il y a le ministère de l’Economie forestière. Ses missions seront axées principalement à la protection et la gestion durable des écosystèmes du pays. La richesse du Gabon dans ce domaine est désormais entre les mains d’Estelle Ondo, elle aussi nouvelle entrante dans le gouvernement. Longtemps exploitées sans grand avantage pour les populations, les richesses forestières du pays constituent un des piliers du Plan stratégique Gabon émergent (Psge) mis en place depuis le récent septennat. Il s’agira donc pour le chef de ce département ministériel de travailler à rendre pérenne les actions dans le Gabon vert.

Pour sa part, Alain-Claude Bilie-By-Nze n’est pas un nouveau, mais son poste à la communication s’est vu alourdi par d’autres charges, en l’occurrence l’économie numérique, l’un des vecteurs actuels de la croissance du pays. Sur cet aspect spécifique, et afin de favoriser un impact réel du numérique, le ministre d’Etat devra, entre autres, poursuivre l’extension de la fibre optique, et finaliser la mise en œuvre du backbone national, stabiliser et consolider les acquis et performances des entreprises de ce secteur à forte valeur ajoutée.

Le ministère du Budget et des comptes publics, désormais dirigé par Mathias Otounga Ossibadjouo après avoir été à la Défense, devra pour sa part prendre d’importantes mesures afin de multiplier les recettes budgétaires de l’Etat qui a besoin de beaucoup d’argent pour financer ses projets titanesques. Dans ce département ministériel, l’efficacité tient aussi à la qualité des adjoints et des services connexes. Pour cela, l’on a Noël Mboumba qui s’occupe en second du financement des pensions dans ce département ministériel, et de Guy Maixent Mamiaka qui se charge des comptes sociaux.

Une économie ne se développant pas sur fonds propres de l’Etat, les dirigeants gabonais savent qu’il va falloir se tourner davantage vers les investisseurs privés. Raison pour laquelle la promotion des investissements privés est désormais un gros pan dans le ministère dirigé par Madeleine Berre, qui gérait jusqu’alors le Commerce et l’industrie. Sa collègue des Transports et de la logistique, Flavienne Mfoumou Ondo, nouvelle entrante, s’occupera principalement du développement dans un secteur des services en pleine croissance.

D’autres départements ministériels tombent aux mains de nouveaux entrants dans le 6e gouvernement de l’ère Ali Bongo Ondimba. On peut citer Biendi Maganga Moussavou, le fils de l’autre, qui se chargera de la promotion des Petites et moyennes entreprises, en axant son action sur l’entrepreneuriat national. Il faut le noter, le tissu économique du pays, comme la grande distribution par exemple, est quasiment aux mains de quelques investisseurs étrangers. Des mécanismes incitant les nationaux à se lancer dans des investissements de production devraient être mis en place.

Dans tous les cas, pour cette nouvelle équipe gouvernementale, l’heure n’est plus au laxisme. Ali Bongo Ondimba a souligné lors de sa campagne vouloir un nouveau mandat dans le but de poursuivre et de finaliser de grands projets dans divers secteurs afin que le Gabon soit considéré comme pays émergent à l’horizon 2025. Le premier gouvernement de ce septennat ne doit donc pas perdre de vue qu’il ne reste que moins de 10 ans pour cette échéance.

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