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Climat social : Appel à la ville morte le 6 octobre prochain à Libreville
Publié le mardi 4 octobre 2016  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Vue aérienne de la ville de Libreville
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Des activistes opposés au régime d’Ali Bongo ont lancé un appel à la ville morte, le 6 octobre prochain à travers le pays, en guise de «deuil national» pour les martyrs des émeutes postélectorales.

Les mouvements de contestations postélectorales se poursuivent dans le pays avec l’appel à l’observation, le 6 octobre prochain, d’une «journée de recueillement sur l’ensemble du territoire national». «J’invite le peuple Gabonais à observer, le jeudi 6 octobre 2016, une journée nationale de recueillement pour nos morts et de compassion pour toutes les familles endeuillées, et toutes les victimes de la barbarie qui s’est abattue sur notre pays», lançait Jean Ping, le 29 septembre dernier à Libreville. L’annonce est largement relayée sur Facebook par des activistes contre le régime d’Ali Bongo. «Nous disons non à la barbarie instaurée par les émergents», peut-on lire à la fin de l’appel à cette journée de recueillement largement relayé sur les réseaux sociaux.

Un appel découlant de la nébuleuse autour du dernier scrutin présidentiel, dont la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), le 31 août dernier, a été suivie d’émeutes à travers le pays avec, en prime, plusieurs morts. Les initiateurs de la journée du 6 octobre prochain entendent avant tout exprimer leur compassion aux familles éplorées, en dépit du fait que le droit de marcher et de manifester soit très restreint.

«Nous voulons protester sur la façon dont l’élection présidentielle a été organisée et proclamée, sans respecter toutes les procédures prévues par la loi», ont lancé les organisateurs, qui refusent que «tous les gabonais soient considérés comme des voleurs, des gens sans foi, des tricheurs». A travers, cette journée, ses initiateurs souhaitent également condamner les « actes de terrorisme » qui sont perpétrés au Gabon, notamment les arrestations arbitraires, les assassinats ou encore les perquisitions.

«Nous voulons attirer l’attention de tous les gabonais qu’il n’y a pas que les autres qui sont victimes de ces actes barbares planifiés et prémédités par les émergents pour terroriser la population et réaliser leur projet satanique de confiscation du pouvoir», ont enfin relevé les organisateurs de la journée du 6 septembre prochain. «Nous voulons que ces agissements ne se reproduisent plus, nous voulons retrouver la sérénité et la liberté qui caractérisent le peuple gabonais», ont-ils conclu.

Si le message semble être passé, reste à savoir si cette journée aura effectivement lieu. Des indiscrétions rapportent en effet que le ministre de l’Économie numérique aurait signifié à certains de ses proches que «l’initiative est vouée à l’échec». Une information à prendre au premier degré tant la répression de manifestions est monnaie courante dans le pays.
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