Les enseignants gabonais regroupés au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED), ont annoncé samedi que la rentrée scolaire sera conditionnée par la libération des leaders syndicaux arrêtés depuis juillet dernier à l'issue d'un rassemblement politique.
Parmi ces leaders syndicaux, figure Jean Remy Yama, président du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC). Il est également à la tête de Dynamique unitaire, le plus grand syndicat des fonctionnaires gabonais.
M. Yama était interpellé le 9 juillet dernier en compagnie d'autres leaders syndicaux de l'éduction nationale Ondo Abessolo et Koumba Mba.
Pour reprendre les cours, les enseignants réclament également le paiement préalable de la Prime d'incitation à la performance (PIP) du 2eme trimestre 2015, le paiement des rappels, l'organisation du concours interne d'entrée à l'Ecole normale supérieure (ENS), ainsi que d'autres primes.
Outre les primes, les enseignants revendiquent aussi l'augmentation des capacités d'accueil, la réhabilitation des établissements vétustes, le retour à un climat sécuritaire favorable à une reprise de cours.
"Le nouveau ministre n'aura rien que le temps de prendre ses fonctions. Nos problèmes sont connus. Donc pas de solutions fiables, pas de rentrée des classes", a déclaré Marcel Libama leader de la CONASYCED.
A cause de la crise post-électorale, la rentrée scolaire a été retardée. Elle a été prévue pour le 17 octobre prochain.