L’instance nationale du football a été trainée en justice par la Gabonaise des travaux en bâtiments et équipements (GTBE), à qui elle reproche d’avoir unilatéralement rompu le contrat lui conférant la construction du site financé par la Fifa.
Nouveau rebondissement dans la construction du centre technique de Bikélé, à 15 km au sud de Libreville, où l’entreprise en charge de la réalisation du projet a densifié son bras de fer avec la Fédération gabonaise de football (Fégafoot). La Gabonaise des travaux en bâtiments et équipements (GTBE) vient de saisir la justice sur la résiliation en octobre 2015, par la Fegafoot, du contrat de construction du Projet-Goal.
Une situation d’autant plus exaspérante que l’instance gabonaise n’en est pas à son premier coup bas. En septembre dernier, le président de la Fegafoot se serait infiltré dans les coulisses de l’entreprise GTBE où il aurait tenté de se faire délivrer une attestation de résiliation de contrat ; alors qu’il existe bel et bien un passif avec les anciens travaux du chantier de Bikélé, pour lequel le tribunal avait reçu une requête en résiliation abusive de contrat le 20 juin dernier.
Selon une source proche du dossier, la Fegafoot pourrait verser à GTBE des dédommagements et intérêts de l’ordre de 140 millions d’euros, pour rupture unilatérale de contrat, à l’issue du procès à Libreville. Par ailleurs, cette affaire pourrait nuire au pays, qui ne pourrait plus bénéficier de financements de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour un autre Projet-Goal.
Sur le site, à Bikélé, c’est la désolation totale. Les bâtiments inachevés sont envahis par de hautes herbes. Plus rien n’est effectué comme travaux et l’on ne saurait fixer avec exactitude la date de relance du chantier. Un gros manque à gagner pour le football national, ce cadre étant destiné à divers stages sportifs de toutes catégories de la sélection nationale de football.
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