A la faveur d’un récent entretien avec Ali Bongo, le leader du Parti social-démocrate (PSD) s’est dit favorable à la discussion proposée par le président de la République.
Pour Pierre-Claver Maganga Moussavou, candidat malheureux à la dernière présidentielle, «accepter de discuter avec le chef de l’Etat est une urgence, un devoir citoyen, après les récentes violentes manifestations post-électorales». S’il avait semblé se rallier à la contestation de Jean Ping, il y a quelques semaines, le président du Parti social-démocrate (PSD, opposition) paraît s’être éloigné du combat mené par l’ancien président de la commission de l’Union africaine, qui a encore récemment exprimé son refus de prendre part au dialogue politique auquel appelle Ali Bongo depuis l’annonce des premiers résultats du scrutin du 27 août dernier.
Estimant que «l’intérêt supérieur de la Nation» doit primer sur toutes les considérations politiques, Pierre-Claver Maganga Moussavou s’est entretenu, le 29 septembre 2016, avec Ali Bongo. Il s’est agi pour les deux hommes de discuter sur les modalités d’organisation de futur dialogue devant permettre de sortir de la crise politique actuelle. Pour le maire de la commune de Mouila, «l’absence de dialogue entraîne l’intolérance, l’intolérance entraîne les excès de tous genres, les excès entrainent la violence et celle-ci entraine la contreviolence». Le leader du PSD entend «apporter son appui à la restauration du Gabon et à la poursuite des réformes engagées depuis plusieurs années». Difficile de ne pas voir l’annonce d’une entrée imminente dans le gouvernement d’ouverture que souhaitent composer les autorités gabonaises.
Si cette entrée au gouvernement d’Emmanuel Issozet Ngondet devrait être officialisée à la fin de la semaine finissante, au PSD, l’on se dit déjà «disposé à travailler avec le chef de l’Etat et ses collaborateurs pour des mesures allant dans le sens de reconstruction, la décentralisation et déconcentration». D’aucuns prédisent déjà à tort ou à raison que 2016 sera l’année de l’expérimentation de la «provincialisation».