Au Gabon, les réseaux sociaux tels que Facebook, Whatsapp, Viber, Skype et les autres qui avaient été totalement coupés sans explication durant près d'un mois, viennent d'être rétablis. C'est le grand soulagement pour les internautes. Par ailleurs, l’opposant Féfé Onanga, proche de Jean Ping, a été remis en liberté provisoire.
Margot est soulagée. Elle peut à nouveau faire des appels vidéo avec le père de son enfant qui est en France.
La coupure d'internet et surtout le verrouillage des réseaux sociaux est l'un des mauvais souvenirs que les Librevillois gardent de la crise post-électorale qui a secoué le Gabon comme l’illustrent ces témoignages : « On était vraiment éprouvés à ces moments-là ». « Nous étions énervés ; nous étions tristes. On nous a coupé la liberté d’expression, en fait. C’est vraiment dommage ».
« De toute façon, j’avais Facebook. J’ai contourné la censure ». « Mon téléphone n’avait plus de sens. C’était vraiment embêtant pour nous ». « Toutes les maisons de téléphone mobile devraient, au moins, faire un communiqué pour présenter des excuses aux consommateurs ».
François Ndjimbi est patron de Gabonreview. Son journal en ligne a gravement souffert durant cette période. « Quand le net se coupait à 18 heures, on n’avait pas mis en ligne toute la livraison. C’était quand même compliqué. J’aimerais juste qu’on me justifie pourquoi on a coupé ça. Qu’est-ce qu’on voulait cacher ? Qu’est-ce que cela pouvait permettre ? », se demande-t-il.
Selon une source officielle, la coupure d'internet et des SMS a provoqué une perte d'environ 8 milliards de francs CFA auprès des quatre opérateurs de téléphonie mobile.