Avec l’épuisement de ses réserves pétrolières, le gouvernement gabonais s’engage progressivement sur la voie de la diversification de son économie notamment la valorisation du secteur touristique qui s’inscrit dans cette politique.
Le paysage économique gabonais dispose de nombreux atouts, dont touristiques. Au cœur du Bassin du Congo, 2ème poumon de la planète, le Gabon possède une faune et une flore parmi les plus diversifiées au monde. Une faune et une flore très riches(plusieurs animaux charismatiques tels le gorille à dos argenté, le perroquet à queue rouge du Gabon, les éléphants nains ainsi que des plantes comme l’iboga ), des paysages attrayants (de nombreux sites naturels plaisants comme le canyon, les plateaux Teke, les plages de Mayumba, Santa Clara, les chutes de Poubara, etc.), les Treize parcs nationaux (11% du territoire national) , des côtes et berges (800 km de côte atlantique et un important réseau hydrographique)
Par ailleurs, il dispose d’un espace culturel riche en couleur (52 ethnies qui rivalisent de couleurs en rites et croyances, danses traditionnelles) et des sites historiques notamment l’hôpital Schweitzer à Lambaréné (du nom d’Albert Schweitzer, prix Nobel de la paix), l’Ile Samouri à Ndjolé (du nom du résistant célèbre Samori Touré qui y fut déporté jusqu’à sa mort pendant son exil gabonais de 1898 à 1900), le Mont Mibeng (célèbre bataille opposant les forces allemandes aux troupes françaises en 1914 à une quarantaine de kilomètres d’Oyem).
Les trois centres urbains principaux, Libreville, Port-Gentil, et Franceville, regroupent la plus large partie de la clientèle européenne, avec une proportion de l'ordre de 70%, la part de la clientèle française étant dominante. Selon les chiffres du CST publié en 2011, 100 000 touristes ont été recensés entre 2006 et 2011 par le Ministère en charge du tourisme. 35% sont de nationalité française, suivis de Camerounais (9%) et de britanniques (7%). Les résultats du premier rapport CST ont montré que 59% des visites au Gabon sont des voyages d’affaires, près de 10% sont des visites familiales, environ 9% sont effectuées par des vacanciers, 8,4% par des conférenciers ou participants à des réunions et 3,9% pour des loisirs.
Il faut noter que dans la sous-région d’Afrique centrale, le Gabon apparaît comme un îlot de paix, de relative sécurité et de stabilité. Des éléments importants pour attirer des touristes étrangers. Preuve de la stabilité politique présente dans le pays.
Il dispose par ailleurs, d’infrastructures de communication et d’hébergement assez acceptables. En effet, le Gabon est aujourd’hui couvert à près de 80 % en téléphonie mobile, ce qui est un plus indéniable car le touriste reste joignable. On enregistre aussi une capacité hôtelière intéressante (renforcée avec les nouveaux hôtels construits dans le cadre de la CAN 2012). Et toutes les capitales provinciales sont desservies plusieurs fois par semaine par des compagnies aériennes.
Le Conseil Mondial du Tourisme et des Voyages estime que pour chaque dollar dépensé sur les voyages et le tourisme, 3,2 dollars sont générés dans le PIB à travers toute l’économie. Le tourisme a donc le potentiel de diversifier l’économie à la fois directement dans des domaines tels que le logement, les loisirs et le transport et indirectement, par l’intermédiaire des maillages d’approvisionnement et le développement des ressources humaines.
La contribution du secteur au PIB s’est élevée à 290M€ en 2011, soit 2,8% du PIB. 44 millions d’euros ont été investi en 2011, soit environ 1% du total des investissements de l’Etat. Le nombre d’arrivées au Gabon étaient, quand à lui, estimé à 186.000 en 2009. Afin de diversifier son économie et générer des revenus, le Gabon s’est fixé l’objectif d’attirer 100.000 touristes de loisirs à l’an 2020.
Ainsi, d'importants projets sont actuellement développés, notamment la privatisation, la rénovation ou la construction d’hôtels comme le complexe ultramoderne du groupe Laaico. Les 13 Parcs Nationaux créés en août 2002 par feu le Président Omar Bongo Ondimba permettent en outre de multiplier les produits touristiques et constituent une offre plus diversifiée.
Plusieurs chantiers sont ouverts dans le but d’accroitre les opportunités d’investissement dans l’écotourisme. On pourra citer entre autres, la réaménagement de plusieurs infrastructures routières et aériennes, la mise en place de formations spécifiques car le secteur touristique a besoin de guides bilingues, d'animateurs locaux, de personnels hôteliers (domaine privilégié par la deuxième phase un jeune/ un métier), la création d'une école professionnelle de tourisme et d'une filière universitaire dédiée, la mise en place d'un hébergement (luxe et intermédiaire) à proximité des parcs nationaux, l’aménagement de l'accessibilité des parcs (routes, chemins de fer etc.) et en enfin la création de réseaux de commercialisation des produits d'écotourisme.
Le Gabon compte un peu moins de 400 structures hôtelières, en hausse constante, ce qui représente une capacité d’accueil d’environ 5 300 chambres dont la moitié sont concentrées à Libreville. Ces chiffres révélant la hausse du nombre de chambres d’hôtel démontre clairement que le secteur de l’hôtellerie connait une véritable amélioration et la volonté es autorité de mettre en avant le secteur touristique qui pendant longtemps a été marginalisé.
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