Libreville, Gabon – La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé, l’ouverture d’une enquête préliminaire sur la situation post-électorale au Gabon, a-t-on appris de sources concordantes.
« La procureure Fatou Bensouda indique qu’elle examinera les informations disponibles avant de décider s’il y a lieu d’ouvrir une enquête formelle », indique un communiqué de l’institution.
« Elle explique par ailleurs que la demande émane du gouvernement gabonais, qui fait part de faits relevant de l’incitation à commettre le crime de génocide et de crimes contre l’humanité , qu’il attribue aux militants favorables au candidat de l’opposition, Jean Ping », indique le communiqué.
Pour rappel, le Gabon a connu un pic de violences après l’annonce, le 31 août par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) de la victoire du chef de l’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba.
Des centaines de personnes avaient été arrêtées parmi eux, 407 ont été relâchées, 393 déférées au parquet de Libreville et 31 incarcérées, selon le procureur de la République, Steve Ndong Assame Ndong.
Jean Ping pour sa part a également demandé à la CPI de venir enquêter au Gabon. Les deux camps se jettent la responsabilité des violences post-électorales dont le bilan officiel est de 4 morts, 50 à 100 morts selon l’opposition.