LIBREVILLE - Jean-Baptiste Ella-Zué, âgé de près de 60 ans et directeur adjoint de l’Agence gabonaise de presse (AGP), est décédé le mardi, 27 septembre dernier à Libreville de suite d’une infection médicale.
Le D.A (Directeur adjoint), c’est ainsi que l’appelaient affectueusement les journalistes et personnels de l’Agence gabonaise de presse (AGP). Jean-Baptiste Ella-Zué, journaliste en chef, était doté de qualités et de compétences professionnelles se situant au-dessus de la norme.
Le mardi 27 septembre, la triste nouvelle de votre disparition au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) où vous étiez interné, nous est parvenue telle une trainée de poudre, laissant pantois vos proches collaborateurs, plongeant l’Agence gabonaise de presse dans la tristesse.
Il sera difficile de parler de vous à l’imparfait ou au passé composé, tant l’annonce de votre disparition reste incomprise, M. le Directeur. Incomprise parce que vous avez posé les bases, en qualité de directeur de la Rédaction du journal Gabon Matin. Et nous attendions d’en récolter les fruits.
La faucheuse vous enlève du monde de vivants ; alors que l’Agence gabonaise de presse et vos proches ont le plus besoin de vous. La volonté de Dieu, le destin, sommes-nous parfois tentés de faire allusion ; sans s’en résoudre pour autant, au-delà des théories philosophiques : la vie, vaut-elle la peine d’être vécue ?
Les personnels de l’AGP, vos collaborateurs se souviennent encore de vos récentes apparitions. Apparitions marquées de la seule envie de voir renaître de ses cendres, le seul quotidien d’informations générales de l’Etat gabonais, ‘’Gabon Matin’’ et palier surtout, en intelligence, les nombreux problèmes administratifs auxquels l’AGP est confrontée.
Pour le directeur de l’AGP, Olivier Moucketou Moucketou, M.Ella-Zué fut un confrère irréprochable en ce qui est des relations humaines. Pour la Rédaction de Gabon Matin, c’est une grande perte vu l’implication qui était la sienne au plan professionnel, notamment dans tout ce qu’il entreprenait pour la bonne marche du média.
On ne saurait parler de Jean-Baptiste Ella-Zué, dans l’univers tumultueux qu’est la communication, au Gabon, sans relever le caractère exceptionnel du parcours de l’homme. Communicateur de talent, il est diplômé de l’Ecole supérieure internationale de journalisme de Yaoundé (ESIJY), au Cameroun, promotion 1979.
En 1986, Jean-Baptiste Ella-Zué est admis à un examen organisé par l’Organisation des Nations Unies. Laquelle organisation entend recruter, dans le monde et pour ses services, des administrateurs internationaux. Il est de suite, c’est-à-dire, en 1987, affecté à la Direction des droits de l’homme à Genève, en Suisse, où il passera 4 ans de bons et loyaux services.
Une fois de retour au Gabon, il passe le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (ENA) qu’il réussi avec maestria avant d’en-sortir, au terme de la formation, administrateur civil.
Investi d’une vocation et d’un amour sans égal pour le journalisme, il s’y remettra tout d’abord en qualité de conseiller en communication de bien de ministres non sans signer notamment des éditoriaux dans plusieurs journaux de la place.
Nommé le 23 mai 2012 par décret présidentiel Directeur adjoint de l’AGP, il prend ses fonctions le 25 du même mois. Fonctions qu’il occupera jusqu’à la date de l’annonce de son décès.
M.Ella-Zué, le D.A, JBEZ ainsi que vous appelaient, dans un ordre stratifié, le Directeur, votre plus proche collaborateur, les journalistes, la comptable, les informaticiens, documentalistes, les assistantes de direction, les agents de liaison, les techniciennes de surface et le gardien, vous êtes et restez à jamais gravé dans les cœurs. Vous laissez derrière vous un vide qui ne saurait être comblé.
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