Libreville (Gabon) - Jean Ping, candidat malheureux à la présidentielle du 27 aout dernier au Gabon a rejeté l’appel au dialogue lancé par Ali Bongo Ondimba, réélu pour un second septennat, appelant ses partisans à « une résistance active jusqu’à la fin de la forfaiture ».
« Je réaffirme urbi et orbi que je ne reconnaîtrai pas le pouvoir d’Ali Bongo qui a les mains souillées par le sang de nos compatriotes », a lancé Ping lors d’une conférence de presse jeudi à son domicile à Libreville.
Invitant ses partisans et alliés politiques de rejeter ‘’massivement’’ le pouvoir de Ali Bongo et de ne lui accorder aucun crédit, Ping, crédité de 47,24 pour cent des voix contre 50,66 pour cent pour son rival, a réaffirmé sa détermination à assumer ‘’ses responsabilités de président élu par le peuple souverain".
« Je ne céderai pas, je ne reculerai pas’’, a –t-il soutenu, demandant à la communauté internationale de "prendre des sanctions ciblées à l’encontre des personnes qui se sont rendues coupables de ce coup d’Etat militaro-électoral".
Selon lui, cette mesure devrait notamment se manifester à travers le gel de leurs avoirs à l’étranger et des interdictions de voyager.
Jean Ping a également appelé à observer le 6 octobre une "journée nationale de recueillement les victimes des violences électorales.
Il a, dans ce sillage, demandé au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de venir au Gabon ‘’faire toute la lumière sur les assassinats, les disparitions et les violations des droits de l’homme".
La sortie de Ping intervient au lendemain de la nomination de Emmanuel Issoze Ngondet comme Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Il a pour principale tâche de former un "gouvernement d’ouverture", dont la composition est attendue d’ici dimanche, selon une source officielle.