Libreville (Gabon) - La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a annoncé dans un communiqué publié ce jeudi, qu'elle allait procéder à un examen préliminaire concernant la situation au Gabon, suite à une demande formulée par le gouvernement gabonais.
"Mon bureau procédera à un examen préliminaire de la situation afin de déterminer si les critères imposés pour l'ouverture d'une enquête sont réunis", a précisé Fatou Bensouda.
Dans sa requête adressée au bureau de la procureure signée par la ministre de la Justice Denise Mekamne Edzidzie, la République gabonaise souligne que "les propos tenus par Monsieur Jean Ping à l'occasion d'un meeting constituent une incitation au crime de génocide".
La requête évoque une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux où le candidat Jean Ping disait vouloir "se débarrasser des cafards".
L'examen préliminaire permet de déterminer, "en toute connaissance de cause, s'il existe ou non une base raisonnable pour ouvrir une enquête", a précisé la procureure de la CPI, c'est-à-dire si elle a compétence pour enquêter, si l'affaire est recevable ou si la situation ressort de sa juridiction, notamment.
Les violences post-électorales au Gabon, ont fait plusieurs morts. Des centaines de personnes avaient été arrêtées début septembre, 407 avaient été relâchées, 393 déférées au parquet de Libreville et 31 incarcérées, selon le procureur.
Dénonçant l'issue du vote, Ping avait saisi la Cour Constitutionnel pour des recours en annulation
Ses requêtes ont été rejetées et son challenger le président sortant Ali Bongo a été réélu pour un second septennat.
un score de 50,66 pour cent sur Jean Ping (47,24 pour cent). - See more at: http://apanews.net/news/fr/article.php?id=4863863#sthash.agx24DLE.dpuf