Le candidat malheureux à l’élection présidentielle au Gabon, Jean Ping, a déclaré qu’il ne reconnaîtra pas le pouvoir du président Ali Bongo, investi mardi pour un second septennat, et appelé les Gabonais à "rester chez eux" le 06 octobre, dans un communiqué publié jeudi sur sa page facebook.
"Je ne reconnaitrai pas ce pouvoir qui ne respecte pas les droits humains", a dit M. Ping dans la note, invitant les "Gabonais des neuf provinces et de la diaspora" à "rester chez eux et à observer une journée de recueillement, de méditation et de réflexion".
Lors de son discours d’investiture mardi, M. Bongo a appelé l'opposition au "dialogue" car "les élections sont passées, il faut maintenant passer à autre chose".
"Je ne m’associerai pas à cette vaine tentative de légitimation de la forfaiture que les Gabonais dénoncent", a réagi l'ex-président de la commission de l'Union africaine (UA), estimant que "le processus électoral s’est soldé par (un) vote massif (…) en (sa) faveur, malheureusement suivi d’un coup d’Etat militaro-électoral. Et cela, nul ne le conteste".
De violents heurts ont éclaté à Libreville et dans d’autres villes gabonaises après la proclamation des résultats de la présidentielle du 27 août par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), faisant plusieurs morts.
Après un recomptage des voix, Ali Bongo a été déclaré vainqueur avec plus de 50% des suffrages exprimés contre 47,24% pour Jean Ping qui revendique la victoire depuis le 28 août.